Election de Félix Tshisekedi : les réjouissances populaires se poursuivent à Mbuji-Mayi

Ce jeudi 10 janvier ressemble à un jour de grande fête à Mbuji-Mayi. Des réjouissances populaires, qui ont commencé la veille, se poursuivent jusqu’à l’instant dans tous les coins du chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental.

Toutes les activités tournent au ralenti, un peu partout. Difficile de se trouver un moyen de transport.

Même les taxis-motos éprouvent des difficultés pour circuler, en raison du nombre des gens sur les chaussées. Toutes les grandes artères sont remplies des personnes qui vont et viennent, le corps entièrement saupoudré. D’autres sont recouverts des rameaux, gong à la main, vuvuzela et sifflets vicés aux lèvres.

Les manifestants font toutes sortes de déclarations de gratitude à Dieu pour avoir porté son dévolu sur un fils du terroir.

Le risque des accidents est élevé, selon des témoins. Les motos et autres véhicules roulent en effet à vive allure, phares allumés, klaxons actionnés.

Des foules des personnes sont amassées sur le Boulevard Mzée Laurent Désiré kabila, juste devant le siège de la Radiotélévision Débout Kasaï, qui a été fermée le samedi dernier, sur décision du maire de Mbuji-Mayi. Cette chaine appartient à un opérateur économique proche de l’UDPS.

Les forces de l’ordre déployées à cet endroit interdisent tout passage devant ce média. Les témoins rapportent que très tôt le matin, à l’annonce des résultats par la CENI, des foules de jeunes gens ont tenté de rentrer de force dans la résidence officielle du gouverneur de province. Des renforts des militaires, dépêchés sur place, ont réussi à repousser ces jeunes surexcités.

Des coups de feu nourris ont retenti pendant un bon moment. Les mêmes sources parlent de blessés par balle, sans en préciser le nombre.

Par ailleurs, les activités vitales ne sont pas au rendez-vous ce jour. Banques, agences de transfert de fonds, certains commerces… sont tout simplement fermés. Mais les bistrots sont remplis et diffusent de la musique à grand décibel. Par-ci, par-là, les passants exécutent des pas de danse.