Attaques des centres de traitement d’Ebola à Butembo : MSF et Alima retirent leur personnel

Apres l’incendie du centre de traitement Ebola de Katwa et l’attaque par des hommes armés non identifiés du centre de traitement Ebola de Butembo, les ONG Médecins sans frontières(MSF) et Alima ont retiré leur personnel et ne sont plus opérationnelles.  L’organisation mondiale de la santé qui dénonce la récurrence des attaques contre les équipes de la riposte à Katwa et à Butembo   dit craindre la propagation de la maladie à virus Ebola dans la communauté suite à cette situation.

Le centre de traitement Ebola de Katwa incendié il y a cinq jours et celui de Butembo attaqué par des hommes armés il y a deux jours sont cogérés par l’ONG Médecins Sans Frontière et le ministère de la santé. Seul, le centre de transit Ebola de Katwa basé dans l’enceinte de l’hôpital de ce quartier et géré par l’ONG Alima, est encore opérationnel.  Mais, ces deux dernières attaques viennent de pousser Médecins Sans Frontière et Alima de retirer leur personnel médical de Butembo et Katwa. Oly Ilunga, ministre de la Santé condamne l’attitude de ceux qui attaquent les centres de traitement contre Ebola.

« S’attaquer à des structures de soins est inhumain. Les agents de la santé travaillent pour sauver des vies. La destruction des centres de traitement Ebola à Butembo ralentit la riposte contre Ebola qui a déjà duré trop longtemps et fait trop de victimes », a fait remarquer Oly Ilunga.

Le docteur Michel Yao, responsable des opérations d’urgence pour l’OMS/Afrique alerte sur le risque de la propagation de cette maladie si rien n’est fait :  

 « Nous avons Médecins sans frontières qui est parti qui vient de relocaliser son personnel médical, nous avons Alima qui vient de recoaliser son Staff et donc les deux centres de traitement celui de Butembo et de Katwa ne sont plus opérationnels. Ce sont des éléments qui empêchent la riposte et qui pourraient voir la maladie se propager au sein de la population si rien n'est fait ».

 Dans un communiqué publié vendredi 1er mars, le ministère de la Santé rapporte 3 nouveaux cas confirmés, dont 2 à Katwa et 1 à Mandima.