Manifestations contre le meurtre de 6 personnes à Goma : trafic routier paralysé

Les manifestations sont organisées au quartier Ndosho dans la ville de Goma contre le meurtre de 6 personnes par des hommes armés non identifiés. Le trafic routier a été paralysé ce dimanche 3 mars matin dans la partie ouest de la ville de Goma.

Des manifestants ont placé des barricades sur l’axe routier Goma-Sake protestant contre le meurtre, vers 20 h locales samedi 2 mars d’au moins 6 personnes dans les environs du stade de football de l’Equipe Kabasha, au quartier Ndosho et au village Bugamba, en territoire de Nyiragongo. Parmi les victimes on compte une femme et un militaire FARDC.

Depuis 8 h locales, des jeunes en colère ont commencé à brûler des pneus et mettre des pierres sur la chaussée, paralysant le trafic routier depuis le point appelé entrée-président jusqu’à Ndosho, plus à l’ouest sur la route Goma-Sake. La police n’a dispersé ces jeunes en colère qu’aux environs de 11 h locales. Pour ces jeunes, ce meurtre est un incident de trop en moins de deux mois. Ils exigent que des mesures idoines soient prises par l’autorité pour la sécurité de la ville.

« C’est peut-être le 4e ou 5e incident du genre en peu de temps. D’abord ils avaient tué au moins 9 personnes puis encore 8 autres personnes à Mugunga vers le site Amour. Ils avaient fait une autre incursion à Kanyarutshinya où ils avaient tué 5 autres personnes, et cette nuit c’était au Nord de Kabasha où ils ont tué d’autres personnes. Alors nous nous demandons que fait l’Etat. Nous demandons aux autorités de voir comment nous aider pour éradiquer cette menace sécuritaire », a plaidé l’un des manifestants.

Des bandits munis d’armes légères, selon les sources sécuritaires de la ville, ont fait incursion dans le quartier Ndosho aux environs de 20 h locales. Pendant au moins 30 minutes un échange des tirs les ont opposés aux militaires FARDC et aux policiers venus en rescousse. A part les 6 personnes tuées, dont un militaire et 5 civils, le député provincial du Nord-Kivu, Jean-Paul Lumbulumbu, qui condamne lui aussi cette nouvelle attaque, affirme qu’une autre personne a été kidnappée par ces assaillants.

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