Les déplacés de retour à Yumbi « traumatisés » par les tombes en pleine cité

Des personnes réfugiées sur les îlots et au Congo Brazza regagnent progressivement la cité de Yumbi, dans la province de Maï-Ndombe. Mais, elles déplorent les conditions de vie trouvées après des affrontements entre les tribus Banunu et Batende, ayant fait environ 535 morts selon l’ONU. Sur place à Yumbi, quelques personnes retournées se disent traumatisées par les tombes qu’ils rencontrent en pleine cité.

« Dans notre parcelle, plusieurs personnes qui sont mortes sont enterrées dans la cour. Je vois les tombes devant l’entrée de la maison. C’est ça qui nous traumatise », témoigne Patience Mikengo, habitante de Bongende.

Bongende Yumbi et Nkolo, sont les trois localités qui ont été les théâtres des scènes de violences. Dans ces villages, il n’y a pas d’habitations. Plusieurs d'entre elles ont été détruites.

Les soins de santé sont rares, explique Londo Kabansa, chef du village de Nkolo I.

« Beaucoup de nos frères sont encore restés en République du Congo. Mais nous qui sommes rentrés, les conditions dans lesquelles nous vivons sont très difficiles. Nous n’avons pas d’hôpitaux, pas d’écoles. Nous demandons que l’on vienne nous reconstruire nos maisons et les écoles », dit-il.

Des autorités civiles et militaires affirment, de leur part, que des efforts sont déployés pour reconstruire des logements qui avaient été détruits.

« Nous nous occupons en premier lieu de ceux qui ont perdu totalement leurs logements. Nous sommes là pour reconstruire totalement ces maisons-là. Surtout ceux qui sont en fuite pour qu’ils puissent rentrer et occuper leurs maisons », a assuré le colonel Charles Mamba, commandant du génie militaire chargé de la reconstruction des maisons à Yumbi.

Selon cet officier militaire, 1 500 maisons devront être reconstruites à Yumbi, Nkolo et Bongende.

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