« Détention illégale d’un diamant trouvé par les creuseurs clandestins » : Mende doit répondre à la justice (Basile Olongo)

Basile Olongo, ministre intérimaire de l’Intérieur, a affirmé lundi 20 mai dans un point de presse que le député national Lambert Mende doit répondre devant la justice pour « détention illégale du diamant des creuseurs artisanaux venus de la province du Sankuru ».

Selon lui, Lambert Mende a dévié l’itinéraire de ces creuseurs alors qu’ils étaient attendus à la Présidence de la République pour formaliser la vente de ce diamant.

« Le diamant que vous présente M. Lambert Mende est un produit issu d’une exploitation artisanale. La loi dit ceci : « nul ne peut détenir ou transporter les produits de l’exploitation artisanale s’il n’a pas la carte d’exploitant artisanal, s’il n’a pas la carte de négociant en cours de validité ». Il détient illégalement un produit d’exploitation artisanale. Il affirme qu’il est facilitateur, négociant. Il a toujours fait ça, il continue à le faire et il fera. Il est en pleine flagrance condamnable. La justice va se pencher sur ce dossier. Il va devoir s’expliquer : pourquoi et comment il détient ce diamant qu’il ne lui appartient pas. Mais appartient à l’Etat congolais, obtenu par des creuseurs artisanaux clandestins », a expliqué M. Olongo à la presse.

Arrestations et suspensions au sein de la police

A la suite de l’interpellation brutale de Lambert Mende, le directeur des Renseignements généraux de la police nationale congolaise, Vital Awashango a été suspendu de ses fonctions depuis lundi 20 mai. Il lui est reproché d’avoir agi au mépris de la procédure à travers ses instructions qui ont abouti à l’interpellation du député national Lambert Mende.

Selon le Commissariat général de la police, le général Vital Awashango a agi de son propre chef « sans pour autant en informer sa hiérarchie ».  

L’officier ayant exécuté l’ordre du directeur des renseignements de la police est lui en garde à vue à l’unité de la police de la Légion nationale d’intervention avant son transfèrement à une juridiction compétente pour la suite des enquêtes.

Parmi les griefs retenus contre lui, la police cite « le non-respect de la dignité humaine et des immunités d’un parlementaire ».

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