Kinshasa : les familles des condamnés du procès de Laurent-Désiré Kabila sollicitent la grâce présidentielle

La marche en faveur de la libération d’Eddy Kapend et ses compagnons a été réprimée et stoppée au niveau du Palais du Peuple par les éléments de la police nationale. Des dizaines des membres et proches des familles des condamnés dans le procès de feu le président Laurent Désiré Kabila ont ainsi été obligés de replier au siège de l’ONG ASADHO, où ils ont manifesté pendant quelques heures.

Urit Ndongo, dix-huit ans, n’avait qu’un mois et deux semaines, quand son père, Emmanuel Ndongo, avait été arrêté, en 2001 dans le dossier d’assassinat de l’ex-président de la RDC. Il estime avoir été privé de son droit naturel.

« Ça me fait très mal, de vivre sans papa à la maison. Papa nous a laissé, je n’avais que 44 jours. Je demande au président Felix (Tshisekedi) d’accorder une grâce présidentielle à papa Emmanuel et ses compagnons », a-t-il déclaré.

Dans la même lancée, l’ASADHO, une des organisatrices de cette marche, ne décolère pas. Elle dénonce la violation des droits des prisonniers dans un procès que l’ONG juge irrégulier et motivé politiquement.

Lors du prononce dans cette affaire, a rappelé le président de cette ONG, Jean-Claude Katende, « il avait été dit que les enquêtes n’étaient pas terminées. Et nous estimons qu’on ne pouvait pas prononce des condamnations, contre des personnes, alors que les enquêtes n’étaient pas terminées dans une affaire. »

Selon lui, l’espoir d’une libération imminente est permis. L’activiste des Droits de l’homme dit miser sur la grâce présidentielle à l’approche de la date de l’indépendance du pays. 

« Vous savez que le 30 juin de chaque année, le président de la République libère certains prisonniers. Que nous puissions voir tous les prisonniers du dossier Kabila être libérés, parce que leur place n’est en prison », a-t-il poursuivi.

Jean-Claude Katende a par ailleurs dénoncé le fait que les différentes lois d’amnisties n’aient pas bénéficié à cette catégorie des condamnés. Il en est de même de la recommandation pour leur libération faite par la commission africaine des droits de l’homme et des peuples.

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