Le Potentiel : « Élection au Sénat : la démocratie congolaise à l’épreuve »

Revue de presse du mardi 23 juillet 2019

Le dépôt des candidatures aux différents postes du bureau définitif du Sénat revient dans les lignes de plusieurs journaux parus ce mardi à Kinshasa.

L’élection des membres du bureau définitif de la Chambre haute du Parlement est un test de démocratie, affirme Le Potentiel.

Ça serait un cataclysme si le FCC perdait le perchoir du Sénat alors qu’il est ultra majoritaire, indique le journal. A cause des faits de corruptions recensés lors de l’élection des sénateurs dans les assemblées provinciales, il est impérieux que cette élection ne soit pas entachée d’irrégularités, conclut le quotidien.

Alexis Thambwe Mwamba a déposé sa candidature au poste de président du Sénat lundi 22 juillet au Palais du peuple, rapporte Actu30.info.

Après dépôt de son dossier, l’ex-ministre de la justice s’est dit confiant, quant à sa victoire à ce scrutin, poursuit le site web.

La plate-forme politique dirigée par l’ancien président Joseph Kabila croit en une victoire écrasante de leur candidat au regard du nombre imposant de leurs membres à cette importante institution du pays, fait remarquer La Prospérité.

« Arithmétiquement, nous sommes majoritaires au sénat. Et donc, à ce sujet, il n’y a pas débat. Nous allons tout simplement rappeler aux sénateurs que nous sommes dans une famille politique et que s’il n’y a pas de discipline au sein d’une famille politique, ce n’est pas bon. Il n’y a que la discipline qui peut élever une société », explique José Makila du FCC dont les propos sont repris par Forum des As.

Pour Le Phare, Thambwe et Bahati sont déjà dans la fièvre électorale. Les déclarations à la presse de deux candidats ont lancé les hostilités, note le journal.

Oly Ilunga démissionne

Dans un autre registre, la presse kinoise revient sur la démission du ministre de la Santé, Oly Ilunga.

L'annonce a été faite par Oly Ilunga lundi 22 juillet 2019 via son compte Twitter, renseigne 7sur7.cd qui indique que dans sa lettre de démission adressée au chef de l'État Félix-Antoine Tshisekedi, le ministre de la Santé indique qu'il ne peut exister plusieurs centres de décision au risque de créer des confusions dans la riposte contre Ebola.

Oly Ilunga Kalenga dit tirer les conséquences de la récente décision de Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo qui a jugé bon de placer la conduite de la riposte à l’épidémie de la maladie à virus Ebola, sous la supervision directe de la Présidence de la République, ajoute Le Potentiel.

Dans sa lettre de démission, le ministre a déploré le fait que ce secrétariat technique ait été mis en place par un décret « antidaté et contresigné » à son insu par le ministre assumant son intérim alors qu’il se trouvait le 18 juillet 2019 en mission de supervision de la riposte à Goma, rapporte Actualite.cd.

Comparant la riposte à une « guerre », ajoute le portail, le démissionnaire a indiqué que les "lignes de commandement doivent être clairement identifiées et définies".

Pour Le Phare, la démission du ministre Ilunga est une « fuite en avant ». Le tabloïd évoque notamment les résultats mitigés récoltés par les équipes de riposte, dont il a coordonné les activités pendant onze mois, soit d’août 2018 à juillet 2019.

« On retient de ce démissionnaire de dernière heure, l’image d’un lâche, qui n’a pas eu l’honnêteté ni le courage d’avouer ses insuffisances dans la gestion de son portefeuille ministériel », conclut le quotidien.