Le Potentiel : « Le CLC appelle à la démission des juges de la Cour constitutionnelle »

Revue de presse du mercredi 31 juillet 2019

La correspondance du Comité laïc de coordination (CLC) adressée au président de la Cour constitutionnelle intéresse les journaux parus mercredi 31 juillet à Kinshasa.

Le Potentiel publie in extenso la lettre que le Comité laïc de coordination a adressée au président de la Cour constitutionnelle, dans laquelle cette structure catholique écrit :

« Vous avez violé au moins par deux fois, tant la Constitution que la loi portant organisation des élections du 9 mars 2006 telle que modifiée par la loi du 25 juillet 2011.

En effet, en un premier temps, en date du 11 juin 2019, votre haute Cour avait procédé à l’invalidation d’une trentaine d’élus, députés et sénateurs. Le fait qu’ils aient été, presque tous, curieusement, issus des formations de l’opposition, n’allait qu’accentuer la suspicion qui a toujours pesé sur l’absence d’indépendance de votre juridiction. En un second temps, le 4 juillet dernier, votre Cour a procédé à la réhabilitation exclusive et unilatérale de 9 parmi eux, violant ainsi les prescrits de la Constitution qui stipulent en son article 168 que ‘ les arrêts de la Cour constitutionnelle ne sont susceptibles d’aucun recours et sont immédiatement exécutoires’». 

Forum des As titre : «Le CLC demande à Benoît Lwamba de démissionner ! » cette requête concerne également tous les juges et magistrats de la Haute Cour. Bref, tous les membres de la Cour constitutionnelle, selon le CLC, doivent démissionner, précise le quotidien.

« Par ailleurs, le CLC qui considère la refonte, mieux la réhabilitation de la Haute Cour comme un impératif, invite les destinataires directs et indirects de sa correspondance, d'agir en mode urgence. Auquel cas, le Comité laïc de coordination se verrait dans l'obligation de recourir à d'autres moyens populaires de pression pour contraindre Benoit Lwamba et son cabinet, de renoncer à leur mandat », poursuit le journal.

De son côté, Actualité.cd insiste sur le fait que le CLC demande à ce que cette démission de fasse « urgemment ». Le dimanche 14 juillet dernier, cette organisation des laïcs catholique annonçait déjà via un communiqué, qu’elle entendait mobiliser ses différents partenaires dans une vaste campagne pour le renouvellement de cette Cour, rappelle le média en ligne.

Bemba à la tête de Lamuka

Un autre sujet à la Une des journaux de Kinshasa concerne la réunion Lamuka, mardi à Lubumbashi, au cours de laquelle cette plate-forme de l’opposition a réaffirmé qu'elle considère son candidat, Martin Fayulu, comme celui qui a gagné la présidentielle de décembre 2018 et s’est engagée à poursuivre la lutte pour l’instauration de la démocratie et d’un État de droit. A l'issue de la réunion de son présidium, renseigne Mediacongo.net, la plateforme a promis de mener une lutte en vue d’obtenir des réformes institutionnelles au pays.

Ce qui, visiblement, a attiré l’attention d’Actu30.info, c’est que le fait que Jean-Pierre Bemba devient officiellement le coordonnateur du présidium de Lamuka durant les trois prochains mois, soit du mois d’août au mois d’octobre 2019.

Fini donc la langue de bois. Car, explique Le Potentiel, les quatre leaders : Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Adolphe Muzito et Eve Bazaïba (représentant Jean-Pierre Bemba), restent sur la droite ligne du combat, en vue de l’alternance démocratique en RDC. Contre vents et marées, au terme de cette réunion de Lubumbashi, Lamuka confirme son ancrage dans l’opposition, estime le tabloid.

A ce sujet, Actualité.cd rapporte : « Après le départ de Nyamwisi et Matungulu, Lamuka s'engage à œuvrer dans la "cohésion et l'unité ». Chacun des leaders s'emploiera à exhorter les collaborateurs et militants de son parti et regroupement politiques à demeurer unis, disciplinés, vigilants et mobilisés pour déraciner les antivaleurs qui handicapent le progrès de la société congolaise, poursuit le média.