RDC : les groupes armés ont tué 1 900 civils en deux ans dans les Kivu, dénoncent HRW et GEC

« Entre juin 2017 et juin 2019, les groupes armés ont tué 1 900 civils et enlevé plus de 3 300 personnes dans les provinces du Kivu », révèlent Human rights watch (HRW) et le Groupe d’études sur le Congo (GEC), basé à l’Université de New York. Dans un rapport conjoint publié mercredi 14 août, ces deux organisations internationales disent avoir aussi enregistré plus de 3 000 incidents violents commis par plus de 130 groupes armés.

Le rapport de HRW et GEC s’intitule : « Congo, l’oublié : Les chiffres derrière la plus longue crise humanitaire en Afrique ».

Ce document de 17 pages renseigne que « plus de 130 groupes armés se battent pour d’innombrables raisons dans les provinces du Kivu, faisant de cette région l’un des endroits les plus violents au monde ».

« Comprendre qui commet les atrocités est la première étape pour faire en sorte que les responsables rendent des comptes et pour mettre fin aux abus », déclare Lewis Mudge, directeur pour l’Afrique centrale à HRW.

Les deux ONG accusent les forces de sécurité congolaises d’avoir commis des exactions contre les civils qu’elles sont censées protéger. Human Rights Watch et le Groupe d’études sur le Congo ne se limitent pas là.

« Des responsables politiques, des services de renseignement et des forces de sécurité ont créé, soutenu et utilisé des groupes armés au Kivu et ailleurs dans le pays, souvent pour prendre le contrôle de la terre, des ressources minières ou des rackets fiscaux », dénoncent-elles.

Elles épinglent le cas de Beni, devenu l’épicentre de la violence. Ici, presqu’un tiers de tous les meurtres de civils ont eu lieu, principalement à cause des combats entre les forces de sécurité congolaises et les ADF.

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