Kananga : les ex-réfugiés revenus d’Angola déplacés vers un centre de transit

Les ex-réfugiés revenus d’Angola ont commencé à être déplacés du site où ils s’étaient regroupés près de la paroisse Notre Dame à Kananga. Ils sont transportés au centre de transit de Nkandi, à environ 15 kilomètres du centre-ville.

Depuis samedi dernier, les autorités ont réquisitionné des camions pour transporter ces ex-réfugiés, qui vivaient dans des conditions difficiles à proximité de la paroisse catholique.

Le site n’était pas adapté pour accueillir ces centaines de familles : promiscuité, problèmes d’hygiène, d’abris... Pour se protéger des intempéries et passer la nuit, certains ex-réfugiés ont monté des abris de fortune avec des bâches portant le logo du HCR. D’autres passent la nuit à même le sol.

Des conditions difficiles qui ont fait des victimes. Quatre personnes y auraient perdu la vie depuis le début du mois, font savoir plusieurs personnes rencontrées dans le campement. Difficile de vérifier ce chiffre.

Josué, arrivé le 30 août de Kalamba Mbuji avec son épouse, sa belle-fille et son fils, est heureux de quitter ce milieu. Il attend les camions que les autorités ont réquisitionnés pour le transporter avec sa famille jusqu’au centre de transit.

« Je suis content de quitter parce qu’ici, je suis mal à l’aise. Je n’ai pas d’endroit pour dormir », fait-il savoir.

Mado a passé deux ans et demi dans un camp de réfugiés en Angola. Pour nourrir ses deux enfants, elle dit avoir vendu tous ses habits.

Comme d’autres ex-réfugiés, elle sollicite une aide des autorités pour se trouver un logement et pouvoir travailler.

« Personnellement, j’avais préféré que le gouvernement me prenne en charge. Qu’on me donne de l’argent, je peux trouver un endroit où m’installer avec ma famille. Si possibilité il y a, trouver un emploi pour commencer à travailler », souligne-t-elle.

Les autorités le martèlent depuis plusieurs jours : le centre de transit de Nkandi est temporaire. Il ne doit pas se transformer en un nouveau camp. C’est à partir de ce centre de transit que les ex-réfugiés vont devoir être envoyés vers leurs milieux d’origine.

Une décision qui ne convient pas à tout le monde. Certains ex-réfugiés soutiennent ne pas pouvoir retourner dans leurs milieux d’origine, du fait des conflits communautaires qui sont nés lors de l’insurrection Kamuina Nsapu et qui les ont contraints à fuir en Angola.

 

 

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