La Cour pénale internationale (CPI) a condamné jeudi 7 novembre l'ex-chef de guerre congolais Bosco Ntaganda à une peine de 30 ans de prison pour des crimes de guerre et contre l'humanité, la peine la plus lourde jamais prononcée par la juridiction basée à La Haye.
Citant des "crimes multiples", dont l'esclavage sexuel et la persécution, le juge Robert Fremr a déclaré lors d'une audience que la peine imposée à M. Ntaganda "est ainsi fixée à 30 ans d'emprisonnement".
C’est une peine cumulative de plusieurs autres peines. 24 années à passer derrière les barreaux pour Bosco Ntaganda. Aucune circonstance atténuante n’a été retenue par les juges de la Cpi. Ils ont estimé que les éléments constitutifs des crimes de guerre et crimes contre l’humanité dont Bosco est co-auteur indirect et auteur direct pour certains, sont d’une extrême gravité. D’abord, compte de tenu de la cruauté particulière et de la vulnérabilité des victimes.
Selon les juges, dans leur exposé des motifs, le meurtre notamment de l’abbé Boniface Bwanalonga en présence de ses subalternes avait un caractère discriminatoire. Les attaques dirigées contre des localités de Mongwalu et Sayo, contre plusieurs civils suivies des pillages et viols systématiques des villages. Les stigmates que portent encore aujourd’hui les victimes des viols, traumatisme, troubles sexuels, tout cela ne peut nullement justifier une quelconque circonstance atténuante sollicitée.
Détenu à la Cpi depuis mars 2013, les juges disent au condamné qu’il peut faire appel de la sentence endéans 30 jours.
Avec AFP