Goma : les acteurs de la société civile réfléchissent sur le trafic de l’or artisanal en RDC


Une vingtaine d’acteurs de la société civile du secteur minier, venus de neuf provinces du pays, ont réfléchi sur le contexte international de l’exploitation et commercialisation de l’or artisanal de la RDC, au cours d’un atelier organisé de lundi 11 à mardi 12 novembre à Goma (Nord-Kivu).

Selon le secrétaire exécutif de l’Observatoire de la société civile pour les minerais de Paix (OSCMP), Alexis Muhima, cet atelier a été organisé en réaction à une mesure arrêtée le 3 octobre 2019 par l’administration américaine, qui imposait une sanction contre l'or de la RDC au motif de lutter contre le travail forcé et celui des enfants.

« Au regard de ça, nous sommes en train de voir un autre embargo ou une stigmatisation de l’or congolais. Parce que, depuis un temps, notre pays a mis sur pied des standards et des mécanismes d’assainissement de la chaine d’approvisionnement de l’or. A côté de ces standards, la RDC s’est inscrite et a accepté de domestiquer d’autres standards qui sont implémentés sur le plan sous régional et international. Je fais là allusion aux six outils de la CIRGL pour la lutte contre l’exploitation illégale de ressources naturelles. Je fais aussi allusion au guide de l’OCDE sur la diligence raisonnable », a-t-il expliqué.

Il dit avoir du mal à comprendre comment la RDC peut mettre en œuvre ces outils, les suivre et les exécuter et de l’autre côté, alors que les Etats-Unis d’Amériques « prennent des décisions qui annihilent tous ces efforts qui ont été consentis. »

Ces acteurs sont venus du Nord et Sud-Kivu, du Maniema, de l’Ituri, de la Tshopo, du Tanganyika, de Haut et Bas-Uele et de Kinshasa. Ils devraient signer une déclaration contre la fraude minière en RDC et la mesure de l’administration américaine.

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