Ebola à Butembo : les agents de la riposte reprennent du travail

Le personnel local impliqué dans la riposte de la maladie à virus Ebola dans les deux centres de traitement de Butembo au Nord-Kivu acceptent de reprendre le travail, après trois jours d’arrêt. Ce compromis fait suite à un échange dimanche 17 novembre matin, entre le maire intérimaire de la ville de Butembo et l’ensemble de ce personnel.

Ces agents ont commencé à manifester leur mécontentement jeudi dernier. Ils réclament deux mois d’arriérés de salaire auprès du gouvernement central.

Pendant ce temps, les malades étaient abandonnés à leur triste sort. Le samedi, les agents du Centre de traitement d’Ebola (CTE) de Katwa ont échangé avec un représentant du ministère de la Santé sur la question, mais sans succès.

Toutefois, ces derniers promettent de continuer à revendiquer leurs droits tout en s’occupant de malades.

« Ils sont en train de reprendre ; parce que le plus important c’est de sauver les vies humaines, tout en continuant la lutte », a indiqué l’un d’eux.

Selon lui, le gouvernement congolais cherche à fouler au pied le compromis qu’ils ont conclu de bonne foi avec les partenaires.  « Si la solution n’est pas vite trouvée, nous allons sécher », a-t-il menacé.

Dimanche 17 novembre matin, le maire intérimaire de Butembo, Patrick Tsiko, accompagné des représentants de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a également échangé avec les agents du Centre de traitement d’Ebole (CTE) de Butembo. Il estime pour sa part que les divergences sont aplanies :

« Ce n’est plus un problème, parce que ça se transforme maintenant en une demande de faveur. Nous allons maintenant canaliser la demande. Il y avait une confusion. En fait, eux pensaient qu’ils auraient un salaire venant de l’OMS et d’autres partenaires et un autre salaire du ministère. Alors, nous avons tiré les choses au clair. C’est que ce qu’ils touchent vient du ministère. »

Cependant, d’autres agents rencontrés après échange avec le maire, continuent de brandir le contrat signé avec le ministère national de Santé, qui leur donne droit à une deuxième rémunération à part la prime leur donnée par les ONG partenaires.

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