Meurtre des experts de l’ONU au Kasaï: le barreau annonce le retour des avocats


«Les avocats ont pris l’engagement de défendre les prévenus jusqu’à la fin de ce procès, et nous allons le faire». C’est la réaction du barreau après les deux audiences de la Cour militaire de l’ex-Kasaï-Occidental, écourtées du fait de l’absence de certains avocats qui assistent les personnes poursuivies pour le meurtre des experts de l’ONU au Kasaï.

Me Albert Nkashama, membre du conseil de l’ordre du barreau du Kasaï-Central annonce que, sauf imprévu, lors de l’audience de lundi, tous les avocats seront présents.

«L’absence de certains confrères aux audiences de lundi et mercredi ne peut pas prêter à des interprétations erronées de la part de certaines personnes mal intentionnées. Nous avons pris l’engagement de défendre les prévenus jusqu’à la fin de ces audiences et de ce procès. Nous allons le faire», déclare-t-il.

L’avocat fait état des «contraintes d’ordre humanitaire» qui n’ont pas permis à certains de ses confrères de se présenter lors de deux dernières audiences.

«Il faut seulement souligner que les avocats ne sont pas de dieux. Ce sont des êtres humains qui ne peuvent pas déroger à certaines contraintes d’ordre humanitaire. C’est ainsi que certains confrères avaient de petits soucis avec leur santé. D’autres encore étaient appelés ailleurs par leurs charges professionnelles», explique-t-il, avant d’assurer :

«Mais nous vous rassurons qu’à l’audience de remise, sauf l’intervention d’autres contraintes d’ordre humanitaire, tous les avocats seront au rendez-vous.»

Interrogé sur ces «contraintes d’ordre humanitaire», Me Albert Nkashama dit ne pas vouloir «donner de petits détails».

L’avocat souligne néanmoins que si la procédure est interrompue devant la Cour militaire, ce n’est pas «pour le fait délibéré des avocats mais pour des contraintes d’ordre humanitaire et naturel même».

Les audiences de lundi et mercredi ont été écourtées devant la Cour militaire de l’ex-Kasai-Occidental à cause de l’absence des avocats de certains prévenus jugés pour le meurtre des experts de l’ONU.

Lors de l’audience de mercredi, un accusé a même pris la parole pour déplorer des «manœuvres d’avocats», se plaignant de la durée de son incarcération.

C’est depuis juin 2017 que le procès des présumés meurtriers des experts de l’ONU au Kasaï a débuté.

Certains accusés sont en détention depuis avril 2017.

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