La Prospérité : « Larmes et sang à foison à l’Est : Tshisekedi ordonne l’installation d’un QG des FARDC à Beni »

Revue de presse du mardi 26 novembre 2019

La situation sécuritaire dans le territoire de Beni et les incidents liés aux manifestations des jeunes de la ville de Beni intéressent la presse de Kinshasa de ce mardi.

Face aux tueries et atrocités principalement perpétrées par les groupes armés des ADF dans la partie Est du pays, le Président de la République Félix Tshisekedi a décidé d’accélérer et renforcer le processus d’assaut contre tous les rebelles qui endeuillent tous les jours la population congolaise, rapporte La Prospérité.

Face aux attaques des ADF dans la nuit du 24 au 25 novembre, indique le journal, le Chef de l’Etat a, d’une part, levé l’option pour l’installation rapide d’un quartier général des FARDC dans ce territoire et, d’autre part, ordonné la mise en œuvre des opérations conjointes entre l’armée nationale et la MONUSCO, afin d’assurer la paix et la sécurité à la population civile de Béni.

Cette décision a été prise à l’issue d’un conseil de sécurité présidé lundi par le Président Tshisekedi, à la cité de l’Union africaine, élargie à la MONUSCO représentée par la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies en RDC, Mme Leila Zirougui, en vue de faire le point de la situation sécuritaire préoccupante dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, rapporte l’Agence congolaise de presse.

Ce conseil de sécurité, rappelle l’agence, avait pour objectif d’arrêter des nouvelles stratégies pour faire revenir le calme dans ce coin de la République.

La patronne de la MONUSCO, qui a participé à cette réunion sécuritaire, a déploré le sort infligé à la population de Beni qui, selon elle, a beaucoup souffert, note Forum des As. Disposée à voir les FARDC œuvrer avec les casques bleus sur le front, Leïla Zerrougui a toutefois regretté le fait que la MONUSCO ait été prise pour cible des manifestants, ajoute le quotidien.

Le lundi 25 novembre, rappelle Cas-info.ca, la situation était tendue à Beni où plusieurs habitants manifestaient contre la résurgence de l’insécurité dans la région.

Les manifestants avaient incendié la mairie de Beni et la base militaire de la MONUSCO, la force onusienne qu’ils accusent d’inefficacité, ajoute le site web.

Par ailleurs, fait remarquer Congoprofond.net les jeunes de Beni exigent l’instauration de la vraie sécurité et non celle verbale clamée par les décideurs.

L’opposant Moïse Katumbi Chapwe, président de la plateforme Ensemble pour le Changement a dénoncé la recrudescence de l'insécurité à Beni (Nord-Kivu) caractérisée par les tueries des civils par des rebelles de l'ADF, renseigne 7sur7.cd.

Pour Moïse Katumbi, l'heure des discours est révolue. L'ancien gouverneur de l'ex-province du Katanga invite le gouvernement à agir pour mettre fin à ces séries de massacres, indique le site web.

Selon Actualite.cd, 24 civils ont été interpellés après s’être attaqués aux installations de la MONUSCO, situées à Boikene, à Beni. Certains parmi eux étaient blessés et ont été soignés à l’hôpital installé dans le camp des Malawites, qui se trouve à proximité, ajoute le site web.

Le comité provincial de sécurité du Nord-Kivu a décrété un couvre-feu dans la ville de Beni, suite aux attaques sanglantes de ces derniers jours. Les entités concernées sont Beni-Ville, Mbau, Mavivi, Oicha, Kokola, Erigengeti et Mayimoya, conclut le tabloïd.

Le vœu de tous est que la paix durable revienne effectivement au chef-lieu du Nord-Kivu, de manière à tordre le cou aux allégations de complicité de certains officiers et militaires aussi bien congolais qu’onusiens avec les rebelles ADF, analyse Le Phare.

Pour le tabloïd, il est impérieux que les FARDC et la MONUSCO fassent, sans délai, la démonstration de leur supériorité numérique et logistique sur ce que l’on considère comme des résidus de dernières poches de résistance des forces négatives étrangères dans l’Est de la RDC.