« Le ministre Mende n’a pas encore reçu, à ma connaissance, une note officielle du Conseil européen », a affirmé lundi 9 décembre Me Aimé Kilolo, avocat des personnalités congolaises sanctionnées par l’Union européenne (UE). En effet, le Conseil de l’UE a décidé de lever les mesures restrictives individuelles pour deux de personnalités congolaises concernées, sur la base d'une évaluation de la situation en RDC, note un communiqué de cette institution.
Le communiqué ne cite nommément les personnes concernées par la levée des sanctions. Mais Radio France internationale (RFI), cite Roger Kibelisa, conseiller pour la sécurité auprès de la présidence congolaise, et Lambert Mende, ancien ministre de la Communication, ne sont plus soumis aux mesures restrictives individuelles.
« Attendons voir », tempère Me Aimé Kilolo. Il pense que les sanctions contre Lambert Mende pourraient être levées puisqu’il n’est plus ministre de la Communication.
« Il ne les gêne plus à travers ses déclarations qui sont des déclarations lumumbistes très connues, ça n’étonnerait pas effectivement qu’il puisse bénéficier de cette mesure », estime Me Aimé Kilolo.
Pour lui, ces punitions de l’UE sont une situation inédite de violation du droit international contre lesquelles il faut lutter. Il qualifie ces sanctions de « néocolonialisme. »
« Ces sanctions européennes ne sont rien d’autres qu’un leurre. Parce que sur le plan matériel, sur le plan de leur impact, elles sont totalement inexistantes, dès lors que ces personnalités résident au Congo, elles n’ont pas intérêt à voyager à l’étranger, n’ont pas d’intérêt d’aller investir en bien ou en argent à l’étranger plutôt que dans leur pays », déclare Aimé Kilolo.
Les sanctions de l’UE avaient été adoptées en réponse aux entraves au processus électoral et aux violations des droits de l'homme.
Le Conseil réexaminera à nouveau les mesures restrictives au vu de l'évolution de la situation et se tient prêt à les adapter en conséquence.
