Ituri: l'ONG Pax Dei dénonce la persistance de l'insécurité à Djugu

L’ONG de défense de droit de l’homme Pax Dei déplore la persistance de l’insécurité, depuis plus de deux ans dans le territoire de Djugu en Ituri, marquée par des meurtres et des pillages suivis de déplacements de population dans plusieurs localités. Cette ONG demande aux forces loyalistes de multiplier les efforts pour démanteler le groupe armé CODECO, qui est actif dans la zone. Le porte-parole des FARDC en Ituri retorque que l’armée poursuit sa mission régalienne de garantir la sécurité de la population sur toute l’étendue de la province.

Selon l’ONG Pax Dei, c’est depuis 2018 que la crise de Djugu a commencé et a embrasé plusieurs localités dans ce territoire et les entités voisines en territoires d’Irumu et Mahagi. Cette ONG dénonce plusieurs cas de meurtres, de pillages, d’incendies des maisons ainsi que de déplacement de milliers d’habitants.

Son coordonnateur, Nicolas Londjiringa, recommande au gouvernement d’assumer sa responsabilité garantie par la constitution, celle de sécuriser la population. Il fustige une sorte de laxisme de l’armée dans les opérations sur terrain et recommande à l’armée de multiplier les efforts pour mettre fin au groupe armé CODECO.

« En 2020, nous ne devrions normalement pas assister à ce genre de spectacles macabres ; où on tue les gens, où on est en train de piller des biens… Nous voulons interpeller notre gouvernement, pour que les efforts (de pacification de la zone) puissent être multipliés », a affirmé Maitre Nicolas Londjiringa.

Le porte-parole des FARDC en Ituri, le lieutenant Jules Ngongo, indique que l’armée est toujours active et déterminée pour neutraliser ces hors-la-loi en vue de la restauration d’une paix durable dans la zone :

« On n’y a pas relâchement. C’est notre mission et nous sommes conscients de cette situation. La plus haute autorité militaire est très préoccupée à ramener la paix en Ituri ».

L’ONG Pax Dei demande aux victimes de violations graves des droits de l’homme en territoire de Djugu d’en faire rapport à son organisation en vue de répertorier ces crimes, pour que les présumés auteurs soient punis.