Gratuité de l’enseignement de base : des écoles de Mbanza Ngungu débordées

Le sous-proved (sous responsable de la province éducationnelle, NDLR) de Mbanza-Ngungu 1 exprime son désarroi face au manque d’infrastructures adéquats et à l’insuffisance du personnel enseignant dans les écoles de ce territoire du Kongo-Central. Selon lui, les enseignants ont la bonne volonté d’accompagner la gratuité de l’enseignement de base, mais ils sont confrontés à l’accroissement continue du nombre d’élèves qui contraste avec la quasi-absence des infrastructures.

L’école primaire Kololoma, par exemple, n’a que dix locaux mais elle compte mille cent cinq et huit élèves. À cela s’ajoute le manque des bancs et le vieillissement des enseignants matriculés. Conséquence : les élèves s’assoient à même le sol. D’autres, qui habitent à proximité de l’école, apportent les escarbots qu’ils utilisent en lieu et place des écritoires.

Pour tenter de résoudre ce problème, les responsables de l’école envisagent d’organiser deux vacations. Mais, l’insuffisance du personnel pose un problème. 

Tous ces problèmes n’ont cependant pas entamé la volonté des enfants habitant les villages environnants d’étudier, profitant de la gratuité de l’enseignement primaire de base instaurée cette année scolaire.  Face à la demande continue d’inscription, le sous-proved Alphonse Nsitu Vanga n’a pas de choix :

« Il n’y q pas de bancs. Mais, puisque nous ne pouvons pas refuser un enfant qui a droit à l’éducation, jusqu’aujourd’hui, nous continuons de recruter ».

Aux écoles primaires Noki, Loma et Londe, les conditions sont imaginables. Les enseignants n’ont pas de place assise. Pour les élèves, c’est encore pire. Ils s’asseyent par terre, dans de locaux d’environ 4 mètres sur 6, où les enseignants circulent difficilement, décrit le sous-proved.

Alphonse Nsitu Vangu rappelle que l’éducation est une affaire de tous. Il demande par conséquent au gouvernement, aux partenaires éducatifs ainsi qu’à toutes les personnes de bonne volonté de voler au secours de ces écoles :

« Les partenaires nationaux comme internationaux peuvent intervenir. Si les organismes internationaux peuvent intervenir, nous sommes en train d’attendre ».

Le sous-proved avoue son incapacité d’engager des enseignants à cause de la gratuité. Il invite le gouvernement à honorer son engagement envers les enseignants non payés.

 

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