L’année scolaire 2024-2025 se termine mal dans une dizaine d’écoles primaires et secondaires du territoire de Masisi (Nord-Kivu), à la suite de la guerre. Certains défenseurs locaux des droits humains déplorent notamment la situation qui prévaut dans le groupement Buabo, où les élèves d’une vingtaine d’écoles n’ont pas du tout étudié durant tout le deuxième semestre de l’année scolaire.
Ce sera une "année presque blanche" dans au moins vingt écoles de la chefferie des Bahunde ainsi que du secteur Osso Banyungu, entre autres. Des défenseurs locaux se disent préoccupés par la situation de l’éducation dans la zone.
Des attaques armées et affrontements entre la rébellion de l’AFC-M23, appuyée par le Rwanda, et l’armée congolaise, soutenue par les groupes armés locaux, ont entraîné de déplacements massifs des populations. Cela a rendu difficile l'accès aux écoles pour de nombreux enfants.
Cette situation a contraint plusieurs écoles à suspendre les activités. C’est seulement, vers le mois de mai dernier, qu’avec trop de peines, les autorités scolaires ont demandé aux chefs d'établissements scolaires de mobiliser les élèves, en particulier des classes terminales, à reprendre les cours. C’est avec l’intention de sauver un tant soit peu l'année scolaire.
Si quelques élèves dans leurs milieux d’exil ont été réinsérés dans des écoles existantes, des milliers n’ont pas inachevé leur année scolaire.
Les écoles secondaires Buabo, Buzihe, Butsiro, Mukubangabo, Lutangahwa, Kirotche et Masika, ainsi que les écoles primaires Muhanga, Baabo, Buabo, Kihuma, Masika, Shakingi, Tete sont affectées. Des sources locales parlent aussi des écoles primaires Bushuhi, Shoa et Mbitsi, dans le groupement Banyungu.
Les acteurs de la société civile du territoire de Masisi déplorent cette situation, au moment où l’année scolaire touche à sa fin.