Sud-Kivu : paralysie des activités à Mwenga

Toutes les activités ont été restées paralysées lundi 10 février dans la majeure partie du territoire de Mwenga, à 176 km au sud-ouest de la ville de Bukavu. La société civile territoriale et la Fédération des entreprises du Congo (FEC)/Mwenga ont organisé une marche pacifique dénommée « Mwenga sans taxe » pour dénoncer l’impraticabilité de la route nationale numéro 2.

Selon la société civile, les marchés, les écoles, les travaux champêtres et autres activités communautaires n’ont pas eu lieu dans deux chefferies sur les quatre qui composent le territoire de Mwenga. La population a exprimé sa déception au regard de la dégradation à partir du tronçon allant de Kasika jusqu’à Kamituga et Kitutu via Mwenga-Centre.

Tous les véhicules en provenance Bukavu en direction de la ville de Kamituga se limitent au niveau de Kasika. De là les motos prennent la relève et le gros des marchandises trainent sur place.

Cette situation est à la base de la hausse des prix de denrées alimentaires. « Un kilo de farine qui coûtait 500 francs congolais chez nous, aujourd’hui il coûte 3000 francs congolais », témoigne un organisateur de la marche.

L’administrateur du territoire, Bertin Zagabe, ainsi que les députés élus de Mwenga se disent conscients de la peine que vit la population locale. Ils s’inquiètent de la série des manifestations populaires qui sont organisées depuis vendredi dernier. Les manifestants promettent la désobéissance fiscale et le démantèlement de la barrière du Font national d’entretien routier (FONER).

Bertin Zagabe invite la population à la culture des travaux communautaires. « Même si on réhabilite la route aujourd’hui, il n’y a pas une étude de maintenance. La route sera toujours détruite », a-t-il lancé.

 

 

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