Kisangani : des recrues des FARDC accusées de pillages

Les habitants de la commune Lubunga à Kisangani dénoncent le pillage de leurs biens par des recrues FARDC. Ces dernières auraient emporté des biens dans des maisons des particuliers et dans certaines boutiques mardi 11 février soir lors des échauffourées avec les jeunes de cette entité. Trois civils ont été aussi arrêtés par des militaires et une recrue, blessée à la machette, selon le commandant du centre d’instruction Lukusa. La police affirme que la situation est maintenant sous contrôle.

Sauti ya Lubunga, une ONG locale, était la première à tirer la sonnette d’alarme sur la situation qui a prévalu mardi soir à Lubunga. Selon son président, Héritier Isomela, profitant du désordre créé par les échauffourées entre les groupes Agbogbolia et Luzumu, les militaires ont visité certaines maisons d’où ils ont emporté des biens et de l’argent.

Des boutiques sur l’Avenue Dalma et au marché Isomela ont été également visitées par ces jeunes soldats. Sur l’avenue Singa, a poursuivi la même source, ils ont emporté tous les téléphones en charge ainsi qu’un ordinateur dans une cabine de charge de téléphones.  

Le dispensaire Cheko n’a pas été non plus épargné. Il a perdu du matériel sanitaire ainsi que de l’argent de certains malades, dont les sacs ont été fouillés.

Le commandant du centre d’instruction de Lukusa qualifie ces incidents de « malheureux ». Il pense d’ailleurs qu’il s’agirait d’une manipulation de la population, puisque les relations ont toujours été au beau fixe entre les recrues et les civils.

Il dit ne pas comprendre comment une de ses recrues a été attaqué, alors qu’il n’appartient à aucun groupe de jeunes en conflit. Voilà qui a justifié la descente punitive de certains éléments à la cité.  Des sources policières estiment à au moins cinq cents recrues descendues à la cité pour venger leur camarade.

De son côté, le vice-gouverneur de province, Maurice Abibu, dit attendre le rapport officiel sur ces incidents. Néanmoins, il pense que le manque d’encadrement de ces nouvelles recrues serait à l’origine de ce forfait.

Pour sa part, l’auditeur militaire du parquet militaire de Lubunga, colonel Tabora, affirme avoir ouvert une enquête judiciaire afin de déterminer les responsabilités.

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