Kongo-Central : les autorités appellent les commerçants à baisser les prix des produits de première nécessité

Le gouvernement provincial du Kongo-Central donne un délai d’une semaine aux opérateurs économiques pour qu’ils baissent les prix des produits de première nécessité.  Le ministre provincial de l’Economie, Pierre Kabangu Nsalambi, a transmis cette instruction aux concernés mardi 31 mars au cours d’une réunion à Matadi.

Pierre Kabangu Nsalambi a à cet effet annoncé ce mercredi 1er avril la mise en place d'une équipe de contrôle dès le lundi prochain pour traquer tous les contrevenants.

Depuis l'isolement de Kinshasa des autres provinces, il est observé une montée vertigineuse des prix de denrées alimentaires sur le marché de Matadi notamment. « Manger devient un vrai casse-tête pour un Matadien moyen », témoigne un habitant interrogé par Radio Okapi.

Fort de ce constat, le ministre provincial de l’Economie a convoqué une réunion à laquelle ont été associés les opérateurs économiques, l’Association des consommateurs de Matadi, la FEC ainsi que la Confédération de petites et moyennes entreprises du Congo.

La réunion avait pour objectif d’échanger sur les vraies causes de la majoration exagérée des prix sur le marché et voir comment y remédier.

Après discussion, rapporte le ministre de l’Economie, les parties en présence ont conclu que l'Etat n'y était pour rien dans cette flambée des prix.

De leur côté, les importateurs ont affirmé qu’ils n’avaient pas non plus augmenté les prix. Seuls les détaillants se sont retrouvés dans le viseur. On leur reproche de faire de la rétention des marchandises en vue de créer une rareté fictive leur permettant de majorer les prix. 

Le gouvernement provincial, en synergie avec les parties impliquées dans cette réunion a, à cet effet, commencé la sensibilisation à travers les médias et dans les différents lieux de vente de Matadi. Ils demandent aux détaillants d’arrêter de spéculer, en revenant au bon sens.

Pour l’ensemble de la province, le gouverneur a instruit les administrateurs de territoire et les chefs de secteur, leur demandant de poursuivre cette campagne de sensibilisation dans leurs entités respectives. 

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