Libération de Floribert Ndajbu : son parti se réjouit, une ONG regrette l’absence d’un procès

Le parti politique Front des nationalistes et intégrationnistes (FNI) a salué mercredi 22 avril la libération mardi à Kinshasa de leur autorité morale, Floribert Ndjabu. Poursuivi pour l’assassinat des neuf casques bleus en 2005, cet ancien milicien et d’autres membres de son mouvement armé ont passé quinze ans en détention préventive à la prison centrale de Makala, sans avoir été jugés.

Depuis l’année 2005, Floribert Ndjabu, responsable de l’ex-mouvement armé FNI, Pichou Iribi Mbodina, Mateso Nyinga et tant d’autres avaient été arrêtés par la justice militaire. Poursuivis par la Haute Cour militaire pour assassinat des neuf casques bleus en Ituri, ces anciens miliciens n’avaient jamais été jugés. Christophe Amuda, secrétaire général du parti politique Front des nationalistes et intégrationnistes, se réjouit de cette libération.

De son côté, le responsable de l’ONG Justice-Plus, Xavier Maki, regrette que la vérité sur les circonstances de la mort de ces soldats de la paix ne sera jamais connue. Cependant, il estime que garder des prévenus durant autant d’années en détention était une violation des droits des accusés.

En 2011, deux  de ces détenus libérés étaient allés témoigner à la Haye aux Pays-Bas lors des procès de Mathieu Ngudjolo et Germain Katanga devant la CPI. Alors qu’ils sollicitaient l’asile aux Pays-Bas, ils avaient été renvoyés en RDC en juillet 2014, au terme d’une longue procédure impliquant la CPI et les autorités néerlandaises.