Lubumbashi : les personnes vivant avec handicap réclament « une protection spéciale » contre le Coronavirus

Les personnes en situation d’handicap sont abandonnées par rapport aux mesures de prévention contre le COVID-19, selon les structures d’encadrement de cette catégorie des personnes. Elles manquent de tout et vivent sans aucune protection. D’où, le représentant inter provincial de l’organisation mondiale de personnes vivant avec handicap dans l’espace grand Katanga, Farah Tabu, a lancé samedi 25 avril un cri de détresse à l’endroit des autorités congolaises.

« La personne en situation d’handicap est vraiment dans les difficultés par rapport à l’état d’urgence (sanitaire décrété dans le pays à la suite de la pandémie du COVID-19). Comme vous le savez l’article 49 de la constitution dispose que nous puissions bénéficier d’une protection spéciale en cas d’épidémie ou de pandémie parce que nous, pour nous déplacer il faut des cannes, il faut des béquilles. Les aveugles, vous savez avec cette histoire de distanciation, il n’y a pas moyen que le guide soit à un mètre », a indiqué Farah Tabu.

Selon lui, le gouvernement devrait vraiment songer à donner aux personnes avec handicap ce qui est nécessaire pour laver les mains, le gel hydro alcoolique, les masques etc. « Mais, à ce niveau-là, il n’y a rien qui est fait », a-t-il déploré.

C’est pourquoi, Farah Tabu lance un appel au gouverneur  du Haut-Katanga, pour qu’il puisse « nous venir en aide en nous donnant le nécessaire parce que nous ne savons pas nous déplacer sans béquilles. Or le virus, on nous dit que ça fait longtemps sur du métal et nous, pour nous déplacer il faut toucher le métal. Il y a même ceux qui se déplacent à même le sol, donc il y a vraiment urgence et il y a une très grande vulnérabilité par rapport à la pandémie ».

Le Haut-Katanga est la sixième province de la RDC à être touchée par le COVID-19 (un cas).

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