Les députés provinciaux ont totalisé neuf mois d’arriérés des leurs émoluments, a déploré samedi 2 mai à Goma, le vice-président de l’assemblée provinciale du Nord-Kivu, Jean-Paul Lumbulumbu.
« Le ridicule est en train de toucher maintenant les honorables députés parce qu’il y en a qui sont par exemple menacés d’être chassés de maisons (dont ils sont locataires). Et ça n’honore pas la République. Et donc, c’est l’occasion pour mois d’appeler encore le gouvernement central de pouvoir prévoir le paiement des arriérés des tous les neuf mois des députés parce qu’ils vivent sur base des dettes qui sont contractées parfois auprès des personnes ou des banques qui attendent des intérêts », a déclaré Jean-Paul Lumbulumbu, lors d’un point de presse portant sur l’évaluation de sa première année de son mandat de député provincial.
Selon lui, cette situation de non-paiement ne permet pas aux « députés d’être si efficaces comme l’attend la population. Je pense que toutes les assemblées doivent faire pression ensemble sur le gouvernement ; sinon les députés sont en train de vivre une situation inexplicable ».
Il réitère encore le plaidoyer des députés provinciaux exigeant du gouvernement congolais la rétrocession régulière des 40% de revenus nationaux aux provinces pour résoudre ce problème :
« Je pense que s’il y avait la bonne foi du gouvernement, avant le COVID-19. Nous étions à 7 mois (d’arriérées), on allait même envoyer pour 4 ou 5 mois aux honorables députés pour leur permettre de passer le confinement dans des bonnes conditions. Et même dans le confinement il n’y a eu aucune action dans ce sens-là. Et donc, je pense qu’il est grand temps que les députés provinciaux de toutes les assemblées puissent hausser leurs tons pour que les rétrocessions soient régulières ; non seulement pour l’assemblée provinciale mais également pour le gouvernement provincial ».
