Mbuji-Mayi : calme précaire après deux jours de manifestations

Après deux jours d'agitations, un calme précaire règne ce jeudi 28 mai sur la ville de Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental). La circulation et d'autres activités reprennent timidement. Certains habitants ont préféré rester encore chez eux dans la crainte de nouvelles manifestations.

Le mercredi 27 mai, des jeunes non autrement identifiés sont descendus dans la rue pour décréter une ville morte. Ces jeunes ont manifesté leur colère contre la mort à Kinshasa du juge président Yanyi Raphaël du tribunal de grande instance de Kinshasa qui instruisait l’affaire Vital Kamerhe et consorts.

En revanche, d'autres manifestants ont protesté contre la déchéance à la vice-présidence de l'Assemblée nationale de Jean Marc Kabund, président intérimaire de l'UDPS.

Ce jeudi 28 mai matin, un calme apparent régnait sur la ville.  La circulation était timide. Boutiques et magasins n'ont pas ouvert aux heures habituelles. Certains vendeurs disaient craindre le pillage de leurs marchandises par les manifestants, qui se sont plusieurs fois livrés aux actes de vandalisme.

Les appels au calme ont été lancés par l'autorité provinciale puis par le président de la ligue des jeunes de l'UDPS. Ce dernier a déclaré ne pas connaitre ni le but ni l’identité des personnes qui ont manifesté dans les rues de Mbuji-Mayi.

Selon des sources administratives, le bilan de ces manifestations fait état d'une trentaine de policiers blessés par des projectiles, une vingtaine de personnes interpellées, un véhicule de la police caillassée et  un abattoir moderne pillé.

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