Le Front commun pour le Congo (FCC) se dit préoccupé par le recours abusif, devenu récurrent, à la puissance publique (police, justice, forces de sécurité) pour régler des conflits inter ou intra-institutionnels là où des règles du jeu sont claires, fixées par la Constitution et les lois de la République existent. C’est ce qu’indique une déclaration politique de cette plateforme du samedi 13 juin.
« Le FCC se réfère notamment à la violation intentionnelle récurrente du principe, à valeur constitutionnelle, de l'inviolabilité du siège du Parlement par des forces de police et des militants ou activistes des formations politiques bien identifiées, dans le dessein, bien compris, de faire obstruction aux délibérations d'une institution aussi représentative du peuple congolais et de toutes nos provinces que le Parlement », indique le communiqué.
Le FCC exige que soient immédiatement mis fin à ces pratiques de triste mémoire, qui constituent un recul par rapport aux avancées démocratiques engrangées par le pays au cours des dernières décennies, et que leurs auteurs soient sanctionnés conformément à la loi.
« Le Front Commun pour le Congo rappelle que la tentative irrésistible d'empêcher l'institution parlementaire à fonctionner a été à la base de grandes crises institutionnelles qui ont émaillé l'histoire politique de la RDC depuis 1960. Le FCC exhorte les animateurs des institutions à respecter chacun, les prérogatives des autres institutions sur pied du sacrosaint principe de la séparation des pouvoirs », recommande la déclaration.
La plateforme dont Joseph Kabila est autorité morale apporte son soutien à tous les élus, particulièrement à ceux de la majorité parlementaire et aux présidents de leurs chambres, dans l'accomplissement du mandat leur dévolu par le peuple et ce, quelle qu'en soit la matière.