RDC : L’économie toujours en récession, -2,4% de croissance depuis mars 2020

L’économie de la RDC toujours en récession, -2,4% de croissance depuis le début en mars de la pandémie a coronavirus. Le comité de politique monétaire de la banque centrale du Congo réuni le weekend dresse un tableau pas alléchant de la conjoncture économique à la fin du mois de juin.

Il recommande au gouvernement de poursuivre avec la gestion des finances publiques sur base caisse, c’est-à-dire ne dépenser que ce qu’il a.

D’abord le baromètre qui mesure la confiance des chefs d’entreprise est négatif, -22% pour exprimer leur pessimisme quant à l’évolution de la conjoncture économique à court terme.

Sur le marché des biens et services, le CPM note un rythme élevé de la formation des prix au mois de juin. Cela se justifie par les 7% d’inflation enregistré depuis mars, le début de covid-19 en RDC.

La gestion des finances publiques pour le mois de juin s’est soldée par un déficit de plus de 115 milliards de francs congolais. La banque centrale dit avoir couvert ce déficit, en partie avec l’emprunt sur le marché local auprès des banques commerciales par l’émission des bons du trésor pour 11,7 milliards de francs. Et en partie, par l’appui financier reçu du FMI.

La tension est plus accentuée sur le marché de change. L’unité de monnaie américaine vaut 1906 francs au taux de la banque centrale contre 1977 sur le marché parallèle, fait savoir la banque centrale du Congo.

Les réserves de change ont poursuivi leur baisse. Elles ont baissé de presque 44 millions (43,65 millions USD) au cours du mois de juin pour se situer à 879, 47 millions de dollars américains, soit 3,3 semaines d’importations des biens et services sur ressources propres.

Au sujet de l’accélération des pressions inflationnistes sur le marché de change, la banque centrale du Congo a décidé d’utiliser tous les instruments de politique monétaire et de change en sa disposition pour stabiliser le cadre macroéconomique. Elle demande au gouvernement de poursuivre avec la gestion des dépenses publiques sur base caisse. Ce qui contribuera au retour de la stabilité sur le marché de change et par ricochet sur celui des biens et services.