Sante.cd : « RDC : ce qu’il faut savoir sur les mesures levées de l’État d’urgence »

Revue de presse de ce mercredi 22 juillet 2020

La presse de ce mercredi 22 juillet 2020 est focalisée sur deux sujets : la levée de l’état d’urgence et la réaction du premier ministre à l’endroit des dernières ordonnances présidentielles  concernant les nominations dans la magistrature et l’armée.

Le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi vient de lever ce mardi à minuit l’état d’urgence sur l’ensemble du territoire national. Sante.cd donne en quelques lignes les grandes lignes en quelques lignes « Ce qu’il faut savoir sur les mesures levées de l’État d’urgence. »

À partir de ce 22 Juillet 2020

* Reprise des activités commerciales, banques, restaurants, cafés, bars, entreprises, rassemblements et célébrations, transports en commun.

À partir du 3 Août 2020

* Reprise des cours aux primaires, aux humanités et dans les universités en commençant par les classes terminales.

À partir du 15 Août 2020

* Réouverture des Églises et lieux des cultes, des mouvements migratoires et interprovinciaux, réouverture des ports et aéroports, et de toutes les frontières, réouverture des discothèques, stades et salles de spectacles.

Pour les funérailles, les dispositifs restent les mêmes et doivent être de stricte application.

Retour à la vie normale dans le respect des mesures barrières, précise le chef de l’État.

Mise en place des contrôles à chaque entrée, lavages des mains, ports obligatoires des masques dans les places publiques, désinfection régulière des lieux d’activités.

Fini le suspens, note pour sa part le journal La Prospérité : " Levée de l’état d’urgence : Félix Tshisekedi annonce la reprise progressive des activités".

Il était 23h42’, heure de Kinshasa, lorsque le Président de la République, Félix Tshisekedi, a annoncé la levée de l’état d’urgence.  Il s’est adressé à la Nation pour annoncer cette nouvelle qui était très attendue dans tous les salons et sur toute l’étendue du territoire national. Tenez !

« Dans son élan, le père de la Nation congolaise a rappelé que la fin de l’état d’urgence ne veut pas dire la fin de l’épidémie de Covid-19 en République démocratique du Congo. Il a été clair Et ce, avant de revenir longuement sur le respect des gestes barrières », souligne le journal.

A en croire le père de la Nation, la motivation de lever l’état d’urgence émane de l’harmonisation de plusieurs vues entre le parlement, le pouvoir exécutif et la société civile. Le souci économique aura ainsi motivé cette décision.

« Il est donc question de faire l’équilibre entre santé physique et celle de notre économie. Les mesures sanitaires seront de stricte observation. Le renforcement de la sensibilisation et de la communication sur la maladie », rapporte La Prospérité citant le chef de l’Etat.

 

Réaction du premier ministre aux récentes nominations au sein d l’armée et dans la magistrature.

Depeche.cd : « Contreseing des ordonnances : Ilunga Ilumkamba pas informé et surpris »

Ce média en linge revient sur la déclaration de mardi 21 juillet, dans lequel le premier ministre se dit surpris d’apprendre que plusieurs ordonnances signées par le Président de la République ont été contresignées par le VPM et Ministre de l’intérieur qui assurait son intérim durant son déplacement à Lubumbashi le vendredi 17 juillet.

Dans la déclaration, souligne Depeche.cd, signée par Albert Lieke son directeur de la communication et porte-parole du Premier ministre, Sylvestre Ilunga précise avoir indiqué au VPM et ministre de l’intérieur de “veiller à ce que tout courrier destiné au Premier ministre soit réceptionné à son cabinet avant toute réorientation”, mais aussi de le “joindre en cas de nécessité”. Chose qui n’a pas été faite pour les contreseings.

« Visiblement pas d’accord avec la procédure faite en son absence, “le Premier Ministre se propose de rencontrer de nouveau le Président de la République en vue de tirer au clair cette situation préoccupante », rapporte ce media en ligne.

« En s'attaquant aux ordonnances du chef de l'Etat : Sylvestre Ilunga cherche un alibi pour démissionner » note pour sa part Le potentiel en ajoutant qu’il s’agit d’une tempête dans un verre d’eau que vient d’agiter le Premier ministre, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, par sa déclaration jugée « inopportune » ce mardi 21 juillet 2020, par laquelle il récuse le contreseing posé par le vice-Premier ministre, ministre de l’Intérieur assumant l’intérim du Premier ministre en mission.

« Sylvestre Ilunga a simplement raté l’occasion de se taire. Et peut-être, il a été très mal conseillé par son entourage, car sa communication n’est pas à sa place ou, sinon, il est mis sous pression de sa famille politique qui le pousse à multiplier des fautes et erreurs de jugement », commente Le Potentiel

« En tout état de cause, sa communication n’avait aucun caractère « urgent », surtout que les ordonnances du chef de l’État auxquelles il s’attaque avaient déjà été rendues publiques pendant qu’il se trouvait à Lubumbashi. S’il avait à réagir, c’était depuis Lubumbashi qu’il ferait cette déclaration pour le moins tapageuse à plus d’un  titre », conclut le journal

Le même journal rapporte qu’un juge de la Cour constitutionnelle qui s’est confié à TOP CONGO FM a indiqué : « Aucune disposition légale n’a été violée, il ne s’agit que de pratiques et d’ailleurs même la déclaration de la primature n’indique pas quelle loi a été violée ».

Pour Me Willy Wenga, avocat au barreau de Kinshasa/Gombe, dont les propos sont rapportés par le journal, « cette énième crise ne relève pas du juridique et ne peut donc être résolue que par des voies politiques. »

En fin, La prospérité  relève aussi la surprise suscitée par les  Ordonnances présidentielles auprès du 1er ministre Ilunga Ilunkamba

« Alors que le chef de Gouvernement, Ilunga Ilunkamba, accomplissait loyalement la mission lui assignée par le président de la République le week-end dernier à Lubumbashi, dans la capitale cependant, un acte de très haute portée politique et juridique qui relève de la compétence exclusive attachée à sa qualité a été posé à son insu. Il s’agit du contreseing apposé pour le compte du Premier Ministre, par le Vice-Premier Ministre en charge de l’Intérieur, Sécurité et Affaires Coutumières, Gilbert Kankonde, sur de nombreuses ordonnances portant principalement sur l’organisation judiciaire mais aussi dans l’armée, signées par Félix Tshisekedi, le 17 juillet dernier », indique La Prospérité qui annonce également la proposition du 1er ministre de rencontrer le Président de la République en vue de tirer au clair cette situation préoccupante. »