Nord-Kivu : difficile prise en charge de 3 000 ménages des déplacés qui ont trouvé refuge à Kanyabayonga

Les familles d’accueil disent éprouver d’énormes difficultés pour subvenir aux besoins de 3 632 familles des déplacés qui ont trouvé refuge dans la commune de Kanyabayonga, dans la partie Sud du territoire de Lubero au Nord-Kivu. Dans une interview accordée samedi 25 juillet à Radio Okapi, la société civile appelle les groupes armés à mettre fin aux affrontements qui appauvrissent les familles d’accueil.

Les ménages de déplacés sont arrivés dans la commune de Kanyabayonga depuis le début de la semaine du 13 juillet. Ils viennent de 13 localités de ces groupements sous menaces des groupes armés. Ils vivent dans des conditions difficiles et manquent parfois de quoi manger.

« Ça devient une lourde charge pour la population parce que la population n’a pas de moyens. Vous savez que nous sommes dans la phase de Coronavirus, la population est confinée, on va au champ rarement. Alors quand nous prenons encore la charge des visiteurs qui nous viennent de Kateku, de Mbuavinywa, ça pèse sur nous », a déclaré le président de la société civile de Kanyabayonga, Dunga Resse.

Il a demandé aux jeunes qui sont encore dans ces groupes armés de se rendre à l’armé « pour que la population puisse regagner leurs milieux et que la vie continue normalement. » 

La demande de la société civile a également été adressée à la délégation de la MONUSCO qui séjourne dans la région depuis le début de la semaine, afin que les efforts soient associés pour venir en aide à ces personnes vulnerables.

Ces personnes déplacées ont fui des affrontements à répétition entre les factions armées qui se battent pour le contrôle de plusieurs entités du groupement Itala en territoire de Lubero et Ikobo dans le Walikale.

 

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