Nord-Kivu : des jeunes de la Synergie des mouvements citoyens de Butembo en appui aux FARDC


Une centaine de jeunes, membres du mouvement citoyen « Nzenge Amani » en provenance de Butembo sont à Beni depuis jeudi 6 août.
Ils apportent leur soutien aux Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC) engagées dans les opérations de traque contre les ADF et autres groupes armés dans le territoire de Beni.

Aussitôt arrivés, ces jeunes se sont rendus à la mairie de la Ville où ils ont été reçus par le maire intérimaire en présence des membres du conseil urbain de sécurité.

Dans leur mémorandum, ces jeunes se disent préoccupés par la situation d’insécurité qui prévaut à l’est du pays en général et dans la région de Beni en particulier.
Ils recommandent au chef de l’Etat d’autoriser une formation militaire de certains d’entre eux. 

« La synergie des mouvements citoyens rend hommage à tous les patriotes congolais qui ne cessent de mourir pour sauver l’intérêt général. Nous dénonçons l’insécurité permanente dans notre territoire de Beni.    Nous recommandons   au président de la République, chef du gouvernement congolais d’autoriser une formation des jeunes de la région de Beni pendant un délai d’une semaine ou deux semaines et de les doter des armes », a déclaré le porte-parole de ces jeunes, Prince Kambale Musavuli. 

Répondant à leurs préoccupations, le commandant du secteur opérationnel Sokola 1 Grand Nord, le Général Major Peter Cirimwami, a salué leur engagement.
Il estime cependant que seule, l’unité de tous en regardant dans la même direction mettra fin à l’insécurité dans la région. Aux jeunes désireux de servir le pays sous le drapeau, il demande de s’enrôler dans l’armée : 

« Les jeunes qui font le recrutement aujourd’hui, le colonel NADAKALA est ici, qu’ils viennent s’enrôler dans l’armée. Il y a nos frères qui se sont trompés de chemin et sont dans les groupes Maï-Maï. Ils nous créent un grand retard dans les opérations. Lorsque nous combattons l’ennemi, eux nous attaquent par derrière et ceci retarde l’opération et la guerre. C’est pourquoi je dis si nous tous regardons dans la même direction la guerre prendre même fin aujourd’hui. »

Après cet entretien, ces jeunes ont pris la direction d’Oicha, chef-lieu du territoire de Beni, afin de compatir avec les familles victimes des tueries perpétrées par les ADF.