Les prévenus de la prison centrale de Matadi au Kongo-Central n'ont pas un véhicule approprié devant assurer leur transport vers le tribunal de grande instance pour se présenter aux audiences. Avec tous les risques d'évasion, ces prévenus sont encadrés par quelques policiers et s'y rendent à pied. Contacté par Radio Okapi vendredi 4 août, le président du tribunal de grande instance de Matadi renvoie la balle aux autorités provinciales.
Pour comparaître devant les juges au tribunal de grande instance de Matadi et retourner en prison après la comparution, les prévenus de la prison centrale de Matadi, dont le nombre dépend de l'extrait de rôle des audiences de la journée, parcourent près d'un kilomètre à pied, ligotés les uns aux côtés des autres, en arpentant ruelles et marché, sous l'encadrement de cinq policiers seulement.
D'après l'extrait de rôle de jeudi dernier, 67 prévenus en détention étaient programmés pour les audiences.
Mais, l’effectif des policiers commis pour les acheminer est moindre, étant donné qu'ils le font à pied. Ces policiers n'ont pu acheminer que 36 sur les 67 attendus pour la comparution.
Vers 18h00, heure locale, ces cinq policiers ont religoté ces 36 prévenus pour les ramener à la prison.
Or, selon Pi-Ronsard Bonyeme Bongwasa, président du tribunal de grande instance de Matadi, cette façon d'acheminer les prévenus présente beaucoup de risques. Il reconnait que, depuis sa prise de fonction, « cette problématique constitue une épine sous (son) pied. »
Selon lui, le véhicule devant faire ce travail est dans la ville de Matadi, mais il dit ne pas comprendre ce qui empêche les dirigeants de la province de le mettre à la disposition de cette instance pour le déplacement des prévenus.
