Réhabilitation des routes au Kwango : la société civile refuse les entreprises recommandées par les politiciens

La société civile locale de la province du Kwango dit ne pas être d’accord avec les structures qui sont recommandées par des politiciens pour exécuter les travaux de cantonnage manuel d’entretien des routes de desserte agricole. Selon son président, Lucien Lufutu, cette activité est purement communautaire. C’est pourquoi il demande au ministère provincial du développement rural de recadrer cette situation, en engageant les associations communautaires locales à la place de celles mandatées par des politiciens.

 « Les travaux de cantonnage manuel d’entretien des routes de desserte agricole, nous nous rendons compte que ça mérite vraiment un recadrage. Ce recadrage-là, c’est autour des structures sélectionnées. Plusieurs structures qui vont travailler dans ces activités sont mandatées tout comme recommandées par des politiciens. Alors que cette approche est purement communautaire. Il y a plusieurs associations communautaires qui sont ici, qui ne sont pas retenues, mais plus les structures recommandées par des politiciens qui commencent déjà à travailler par rapport à ces travaux de cantonnage manuel. Et donc nous nous disons : ‘NON !’. Ce n’est pas de cette façon-là que les choses doivent se passer. Du coup nous demandons à ces autorités-là attitrées de ce genre des travaux à travers notre ministère du développement rural que les choses soient recadrées, et que les attitrés travaillent », a déploré Lucien Lufutu .

Le président de la société civile demande l’affectation des ingénieurs pour accompagner ces travaux :

« Dans ce même contexte, on donne des bêches, on donne des brouettes aux gens qui doivent aller travailler. Mais curieusement, ces gens-là vont travailler sans l’expertise, il n’y pas d’ingénieurs qui les accompagnent. Et du coup, nous plaidons à tout prix et le plus tôt serait mieux que le ministère du développement rural arrive à affecter dans chaque territoire du Kwango des ingénieurs qui doivent accompagner les cantonniers ; sinon tout ce qui se fera risque même  de créer encore d’autres problèmes ».