Mbuji-Mayi : acivités perturbées depuis deux mois à la division provinciale de la santé

Les activités administratives et sanitaires sont perturbées depuis bientôt deux mois à la division provinciale de la santé à Mbuji-Mayi (Kasaï-Oriental), ont indiqué mercredi 30 septembre des sources locales.

Les portes des bureaux ainsi que les dépôts contenant les intrants pour la prise en charge des cas de choléra sont bloquées par près de mille agents de la santé, qui ont été élagués des listings de paie depuis 2016, 2017 et 2019.

Pour manifester leurs mécontentements, certains agents passent la nuit devant les bureaux de l'inspection provinciale de la santé et d'autres ont superposé plusieurs cadenas sur les portes des dépôts des médicaments et celles des bureaux de la division provinciale de la santé empêchant ainsi les cadres de cette division d'accéder à leur lieu de services et aux intrants pour la prise en charge de cas de choléra.

« Ça fait deux mois que nos bureaux sont assiégés par les (agents) élagués. On ne peut pas accéder à nos bureaux pour prendre les intrants et pour la désinfection dans les ménages. C'est ce qui fait que nous passons un peu des moments difficiles. On n'arrive pas à bien gérer l'épidémie, puisque quand nos bureaux sont fermés, on n’y accède pas, les services ne travaillent pas. On est vraiment bloqué, on ne sait pas bien faire le travail. On a essayé de mener des démarches, d'abord avec les gens qui ont assiégé nos bureaux. De fois il faut négocier pour arriver à prendre les intrants et les amener dans les zones touchées. La solution n'est pas trouvée jusqu'à ce jour. Ces agents sont restés comme ça. Pendant qu'ils travaillent réellement, mais sans toucher leurs primes. C'est ainsi qu'ils se sont mis à réclamer leurs droits », a indiqué le chef de division provinciale de la santé, Dr Nestor Tshiteku.

Il a par ailleurs déploré le fait que les grévistes bloquent les portes des bureaux ainsi que les dépôts contenant les intrants pour la prise en charge des cas de choléra :

« Ce qui nous fait mal est qu'ils ont droit de grever. Ils ont de marcher, ils ont droit de faire les sit-in, mais aller jusqu'à mettre des cadenas, bloquer nos bureaux, c'est là où ça ne va pas, c'est là où ça nous fait mal parce qu'on ne sait pas accéder à nos bureaux pour travailler. »