Les infirmiers de la zone de santé d’Oicha dans la province du Nord-Kivu ont décidé lundi 5 octobre de durcir le mouvement de grève, entamé depuis plus d’une semaine.
Ils réclament plus de sécurité et de protection pour eux et aussi pour les structures de santé souvent cibles des groups armes.
Craignant que la population ne soit pénalisée à cause du durcissement de cette grève, le président de la société civile de Oicha, Philipe Paluku Bonane, interpelle le gouvernement et lui demande de prendre le problème à bras le corps :
« La meilleure solution est que d’abord les autorités étatiques viennent s’imprégner de la situation. Les structures appartiennent à l’Etat, les infirmiers sont de l’Etat, ceux qui sont en train de mourir sont de l’Etat. C’est un danger pour nous qui sommes population parce que nous allons mourir. Parce que même les pharmaciens décident de fermer leurs pharmacies. La population a droit à la santé mais aussi, les prestataires ont droit à la protection, les structures sanitaires aussi ont droit à la protection. Et cette protection proviendra de l’Etat. »
Il estime par ailleurs que, malgré leurs revendications, les infirmiers devraient faire au moins des services minimums pour aider la population.