L’Assemblée nationale congolaise sur le point de voter une loi abolissant la peine de mort en Rdc.

 

Peut-être s’achemine-t-on vers l’abolition de la peine de mort en Rdc. Du moins, une nouvelle proposition de loi sur l’abolition de la peine de mort et dont l’auteur est le députée national André Mbata a été inscrite au calendrier de la session ordinaire de septembre en cours à l’Assemblée nationale. Selon la députée Christelle Vuanga, présidente de la Commission des droits de l’homme à l’Assemblée et membre du réseau parlementaire pour l’abolition de la peine de mort, des réflexions sont en cours. Mais on ne doit pas encore crier victoire. Car, pense-t-elle, comme tant d’autres abolitionnistes parlementaires, il ne faut pas que cette abolition soit conçue comme une prime ou un cheque en blanc qu’on donnerait aux criminels.

Pour le ministre des droits humains, André Lite, il existe en Rdc un moratoire sur l’application de la peine de mort. On exécute plus les condamnés à mort. D’après lui, il n’y a pas débat. Mais il appartient aux parlementaires de légiférer là-dessus. Mais il enfonce le clou quand il dit que la majorité des Congolais n’en veulent pas du tout. Ce qui n’est pas du gout des abolitionnistes, défenseurs des droits de l’homme. Parmi eux, me Liévin NGONDJI, président de l’Asbl Culture pour la paix et la Justice, coordonnateur de la Coalition contre la peine de mort en Rdc qui organise le 10 octobre de chaque année une conférence débat autour de la problématique d’abolition de droit de la peine de mort en Rdc.  « Il faut absolument passer du moratoire de facto au moratoire de jure », martèle-t-il. Car, pense-t-il, il faut éviter un effet de surprise désagréable en se réveillant un jour, en l’absence d’une loi abolissant la peine de mort, un ‘’roitelet’’ décide d’exécuter des condamnés à mort comme cela s’est passé jadis en Gambie avec l’ex-président Yahya Jammeh.  

Voilà qui mobilise chaque année les abolitionnistes de la peine voulant fédérer autour d’eux tous ceux qui réfléchissent comme eux, plaider auprès des hautes instances afin d’obtenir effectivement cette abolition de la peine capitale de manière formelle. Ce qui nous conduit à évaluer leur combat contre la peine de mort en Rdc, nonobstant son inexécution. Où en est-on avec ce combat ? Pourquoi tarde-t-on de passer du moratoire de fait -qui se pérennise- au moratoire de droit ?  C’est autour de cette problématique que le magazine de promotion des droits et devoirs se penche, en marge de la commémoration de la journée mondiale contre la peine de mort le 10 octobre.

Ce magazine a été réalisé par JEEF NGOY MULONDA.

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