La Prospérité : « Accusé d’avoir installé le bourgmestre de Minembwe, Azarias Ruberwa rejette tout en bloc »

Revue de presse du mercredi 14 octobre 2020

La réplique d’Azarias Ruberwa sur l’affaire de la commune rurale de Minembwe figure à la Une des journaux parus à Kinshasa mercredi 14 octobre

Depuis plus d’une semaine, il n’est plus à expliquer à quel point le dossier relatif à l’institution de Minembwe comme commune rurale fait couler encre et salive. Plusieurs tiraillements sur le sujet, politiques – médias – et population s’en mêlent. Le chapeau, commente La Prospérité, est placé sur la tête d’Azarias Ruberwa, ministre de la Décentralisation et Réformes institutionnelles qui, au travers d’une entrevue avec la presse, a rejeté en bloc toutes les allégations selon lesquelles il aurait installé le bourgmestre de la commune rurale de Minembwe, dans le Sud-Kivu.

Et au cours d'une interview accordée à Actualité.cd, mardi, le ministre de la Décentralisation et Réformes institutionnelles a déclaré : « Le bourgmestre de Minembwe fonctionne comme bourgmestre depuis environ deux ans. Il a été notifié par le gouverneur après sa nomination au mois de mai dernier. »

S'agissant des appels à la démission qui lui sont lancés, explique 7sur7.cd, l'ancien vice-président de la République a affirmé n'avoir pas commis une faute pour y répondre favorablement. « Si j'avais commis une faute, j'aurais démissionné mais je ne peux pas démissionner pour faire plaisir aux gens haineux », a affirmé M. Ruberwa, citee par le media en ligne.

« Je n’ai pas été sermonné, par le chef de l’État. Ce que vous avez lu dans ce sens n’est pas vrai », précise Ruberwa dans les colonnes de Cas-info.ca

Forum des AS rapporte à ce sujet le verdict de l’ex-Premier ministre Muzito : « L’acte faisant de Minembwe une commune rurale est un faux. » Il propose de rapporter le décret de son successeur, Matata Ponyo.

« Un peu plus de deux semaines après l'installation controversée de la "commune rurale " de Minembwe, en territoire de Fizi, dans la province du Sud-Kivu, la polémique ne faiblit pas. Cité, non sans beaucoup d'amalgames, dans ce dossier, l'ancien Premier ministre, Adolphe Muzito est sorti de son silence. Il a donné sa version des faits au cours d'une conférence de presse qu'il a animée hier mardi 13 octobre au siège de son parti politique, Nouvel Élan », précise le quotidien.

Pour Adolphe Muzito, rencherit Actualité.cd, ceux qui ont engagé la République sont passibles des “sanctions pénales ”, car Minembwe n'existe pas juridiquement.

Sur un tout autre chapitre, les journaux de Kinshasa s’intéressent aussi au dossier prestation de serment de trois nouveaux juges constitutionnels, qui a mis face au chef de l’Etat Jeanine Mabunda et Thambwe Mwamba. 

"Nous avons simplement dit au Président que nous sommes attachés à la Constitution et aux lois du pays", rapporte le président du Sénat, cité par Forum des As,

Selon le quotidien, « la controverse sur les ordonnances présidentielles nommant les hauts magistrats refait surface. Cette fois -ci, le débat a quitté l'agora politique et les cercles d'initiés aux arcanes juridiques pour s'installer au sommet de l'Etat. Et la rencontre d'hier à la cité de l'Union africaine entre le chef de l'Etat et les présidents de deux chambres du Parlement est un témoignage plus éloquent. Enjeu : baliser la prestation de serment de trois nouveaux juges récemment nommés à la Cour constitutionnelle. Pas besoin d'être exégète pour décrypter cette litote. Tant que les ordonnances querellées demeureront en l'état, les deux Chambres ne sauraient s'impliquer dans la prestation de serment de nouveaux juges. Blocage en vue ? Très probablement. »