Nord-Kivu : l'assemblée provinciale rejette la proposition de l’Edit sur la protection de la femme enceinte et du nouveau-né


L'Assemblée provinciale du Nord-Kivu a rejetté lundi 26 octobre lors de la plénière la proposition d’Edit portant protection de la femme enceinte et du nouveau-né dans cette province.

Une proposition d’Edit, initié par le député provincial Jean-Paul Lumbulumbu, avec le soutien de l’association des femmes médecins du Nord-Kivu (AFEMED).

La majorité des députés réunis en plénière ont décidé de rejeter cette proposition pour plusieurs motifs, notamment le manque d’un budget pour y parvenir, mais aussi, ont-ils déclaré, cette matière relèverait du gouvernement central. Ce qui a suscité l’indignation d’une centaine des femmes des associations qui étaient rassemblées devant la salle, avec des calicots et autres messages pour soutenir cette proposition d’édit.

"Nous ne comprenons pas jusque-là comment nos mandataires, pour une fois qu’ils ont une question qui touche particulièrement la communauté, ils ne sont pas capable de l’assurer. Nous sommes vraiment déçues de voir qu’ils sont là, que nous les votons pour leurs propres intérêts et jamais pour l’intérêt de toutes ces femmes, tous ces enfants qui sont victimes de la santé maternelle", a regretté l’une de ces femmes, Nelly Keya.

Pour sa part, le député provincial initiateur du projet, Jean-Paul Lumbulumbu, indique avoir été motivé par le constat sur les difficultés énormes dans les quelles accouchent les femmes surtout en milieu rurale :

"Si pour des raisons, qui à mon avis, sont autres que constitutionnelle, mes collègues n’ont pas vu l’importance de protéger la femme de Nyabindo, de Lukweti, de Pinga, Musiene ou de Nyiragongo. Si mes collègues n’ont vu ce besoin là, mais pour moi ça reste un besoin et une priorité pour la population et la femme du Nord-Kivu. Pour moi, c’est un combat qui est noble que je ne lâcherais pas. Je ne suis d’accord que les femmes continuent à mourir en donnant la vie".

Les associations feminines du Nord-Kivu ont promis de continuer la lutte jusqu’à arracher cette cause qui est un droit pour la femme en générale.