Dans une lettre adressée lundi 16 novembre au commandant de la 34ème région militaire, dont une copie est parvenue à Radio Okapi, vingt-huit organisations environnementales dénoncent la persistance de l’insécurité dans et autour du Parc national des Virunga.
De cette lettre intitulée « SOS sur la persistance de l’insécurité dans les agglomérations riveraines du PNVi », ces ONG encouragent les opérations menées par l’armée contre les groupes armés faisant du Parc national des Virunga, leur zone de prédilection. Elles dénoncent cependant les « conséquences de la surmilitarisation de ce site » sur les ressources biologiques de la région.
Les signataires déplorent la présence et l’activisme des groupes armés, en dépit des opérations. De plus, ils (groupes armés) se livrent à des activités illégales dans le PNVi en commettant des braconnages, la carbonisation, la pêche illicite pour garantir l’autofinancement des leurs activités criminelles. Sur un autre plan certains éléments FARDC qui y sont déployés seraient aussi impliqués dans des actes similaires.
Plus de 4500 pirogues de pêche œuvrant sur le lac Edouard, en ordre ou en infraction, se livrent à des actes de pillage à la solde de certains éléments de l’armée. En même temps, elles versent obligatoirement au moins 5 dollars par semaine par pirogue de pêche aux Maï-Maï. A cela, il faut ajouter le phénomène de kidnapping des civils, qui devient très courant dans la zone, soulignent ces organisations. Elles plaident pour la relève de toutes les unités commandos FARDC du paysage Virunga par une unité spécialisée, dénommée « Corps de protection des parcs nationaux (CPPN) ».
Le porte-parole de la 34è région militaire, le Major Ndjike Kaiko, a enfin promis de répondre à ces préoccupations incessamment.
