Sud-Kivu : 6 personnes tuées dans une attaque armée à Bijombo

Six déplacés ont été tués à Bijombo, dans les hauts plateaux du territoire d’Uvira, au Sud Kivu. Ces personnes ont été tuées dans une attaque perpétrée par de présumés combattants de la coalition Gumino/Twigwaneho.
L’incident s’est passé jeudi 31 décembre vers 10h alors que les victimes exerçaient leurs activités agricoles à Kibindibindi, à environ 3 kms de leur camp.
Parmi les victimes décédées figurent quatre femmes et deux enfants, une fille et un garçon. Une autre jeune fille de 12 ans gravement blessée et se trouvant dans un état critique a été évacuée par la force de l’ONU pour des soins d’urgence.
L’attaque a ciblé un groupe de près de cinquante femmes qui travaillaient dans les champs à Kibindibindi. Des sources locales affirment que les assaillants les ont surpris avant de commencer à tirer dans leur direction. Certaines femmes plus souples ont eu le temps de s’enfuir, se dispersant dans toutes les directions, pendant que les assaillants continuaient à tirer derrière elles.
Six corps ont été retrouvés sur le lieu après l’attaque. Trois femmes sont portées disparues. Les autres ont rejoint le camp. Informées, les FARDC se sont déployées dans la zone.
« Vous savez que l’évènement s’est passé aux champs. Donc vous comprenez que les militaires ne peuvent pas accompagner tout le monde aux champs. Ce n’est pas possible ! Alors les gens étaient aux champs lorsque nous avons été surpris d’apprendre qu’ils venaient d’être tués par les miliciens. Nous avions déjà sensibilisé ces groupes armés. Nous avions déjà mené des opérations militaires contre eux. Mais tous ces groupes armés ne veulent pas comprendre. Alors nous sommes en train de monter d’autres stratégies pour essayer de sécuriser la population et ses biens », a indiqué le porte-parole de l’armée au secteur opérationnel Sokola II au Sud-Kivu, le capitaine Dieudonné Kasereka.
Cet incident survient deux jours après une tentative de vol de vaches suivi de la mort d’un jeune berger lundi dernier à Kahuna toujours à Bijombo.
La société civile sur place met en cause l’absence des patrouilles des FARDC là où les civils exercent leurs activités. Elle recommande au gouvernement de coordonner la recherche de la paix dans cette région où les groupes armés accroissent chaque jour leur capacité de nuisance et de changer sa perception sur tous ces groupes qui prétendent défendre la cause des communautés locales.