RDC : le FCC condamne « la désignation d’un informateur chargé d’identifier une majorité qui existe déjà »

Les présidents des regroupements et partis politiques membres du Front Commun pour le Congo (FCC)  condamnent la désignation unilatérale par le Président de la République d'un informateur chargé d'identifier une majorité parlementaire qui existe déjà depuis l'entame de la législature en cours, en l'absence de la destitution ou de la démission du Premier ministre en exercice ou de nouvelles élections législatives, conditions sine qua non stipulées par l'article 78 alinéa 2 de la constitution.

Ils l’ont dit dans une déclaration faite dimanche 3 janvier, à l’issue d’une rencontre de deux jours visant à analyser la situation politique qui prévaut au pays.

Ces cadres du FCC promettent de « s’opposer de toutes les forces à la dérive totalitaire ainsi qu’aux incitations subséquentes à la haine sur base d’appartenance ethnique et/ou politique ».

Ils invitent les Congolais à « ne pas tolérer à aucun prix, un tel recul démocratique ».

Le FCC constate l'instauration des « pratiques attentatoires aux acquis démocratiques engrangés au cours de ces dernières années au prix de multiples sacrifices du peuple Congolais ».

La plateforme politique de Joseph Kabila  dénonce et s'inscrit en faux contre la tendance consistant à faire du Président de la République la source de légitimation des autres institutions.

« Le FCC dénonce et s’inscrit en faux contre la tendance consistant à faire du Président de la République la source de légitimation des autres institutions de la République que sont le Parlement, le Gouvernement et les Cours et Tribunaux ; tendance qui énerve les articles 68, 91 al. 1er & 2ème ; 100, al.1er ; 149 al.1er et 150 2ème de la Constitution et qui viole le principe de la séparation des pouvoirs », indique la déclaration.

Le FCC promet néanmoins de s’associer à toutes « les initiatives visant à consolider la jeune démocratie congolaise notamment à travers la revisitation de l’arsenal légal en vue d’y renforcer entre autres l’indépendance et l’impartialité de la justice de même que les mesures de transparence du processus électoral et de dépolitisation de l’administration territoriale ».

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