Actualité.cd : pour le Bureau d'âge, le montant sollicité pour la session extraordinaire est conforme à la loi

Revue de presse du vendredi 8 janvier 2021.

La presse congolaise s’intéresse au montant de 12 millions USD que le Bureau d’âge de l’Assemblée nationale a sollicité pour organiser la session extraordinaire. Elle commente aussi d’autres questions politiques et sécuritaires.

« Le montant qui a été demandé est celui prévu par la loi. C'est l'article 65 de la constitution du règlement intérieur de l'Assemblée nationale », a expliqué le rapporteur du Bureau d’âge, Gael Bussa, cité par Actualité.cd

Selon lui, cet article stipule que pendant la session extraordinaire, les députés reçoivent une prime équivalente à leurs émoluments mensuels et des primes divers. Il en est de même aussi pour des membres des cabinets, les administratifs et les assistants des députés. Un petit exercice de mathématique où nous avons 500 députés, 500 Assistants des députés, nous les prestataires intérieurs et extérieurs de l'Assemblée nationale.

Nous n'avons rien inventé. Ceux qui montent au créneau que le Bureau d'âge a exagérément sollicité les frais de la tenue de la session extraordinaire doivent savoir que la dotation mensuelle de l'Assemblée nationale a été relevée depuis le mois de septembre dernier à cette hauteur par le fait de l'exécution du budget de fonctionnement conformément à la loi de finances de l'exercice 2020 », a précisé Gaël Bussa, dont les propos sont repris par 7sur7.cd

Laplumeinfos.net s’intéresse à la répartition de ce fonds et précise qu’il va servir entre autres aux rémunérations des députés et du personnel administratif (3 millions USD), au budget de fonctionnement (8 millions USD), mais aussi aux frais liés à l'organisation des élections des membres du bureau définitifs (1 million USD).

A ce sujet, Politico.cd donne la parole au député du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie (PPRD), François Nzekuye. Il affirme que ce montant est inadmissible, alors que le pays doit faire face à plusieurs besoins dans divers domaines.

Comment les frais de fonctionnement doivent-ils encore être demandés ? S’est-il interrogé tout en arguant que la chambre basse du Parlement perçoit mensuellement les frais de fonctionnement.

Ce point de vue est épousé par Delly Sessanga qui fait comprendre que 12 millions USD pour une session d’un mois est « exorbitante », écrit Cas-info.ca

« Je suis pour un État modeste et efficace, où le train de vie des institutions est drastiquement réduit au juste nécessaire. L’assainissement des finances publiques passe aussi par la maîtrise de la dépense. 12 millions USD c’est exorbitant pour la session extraordinaire », a dit Delly Sessanga.

Sénat et sécurité

Non loin de l’Assemblée nationale, Dépêche.cd se penche sur les faits marquants au Sénat, avec les interventions du rapporteur de bureau et du président.

En effet, ces deux membres du bureau demandent la sécurité des sénateurs suite aux faits survenus jeudi, touchant le questeur, victime de l’irruption des hommes armés à son domicile, suivi du retrait de sa garde par l’inspection générale de la police.

L’Agence congolaise de presse (ACP) précise : une « escouade » d’hommes porteurs d’armes de guerre et d’uniformes des forces de défense et de sécurité ont tenté d’enlever de sa résidence, dans la soirée du mardi 5 janvier 2021, le questeur du Sénat, Ruguye Hakizimwami Eric.

Pour le rapporteur du Sénat, les procédures « d’arrestation cavalière » des élus du peuple sont un ferment pour la déstabilisation des institutions et du limon pour la liquéfaction de la démocratie.

Toujours à la chambre haute du parlement, des échos en possession du journal L’Avenir renseignent qu’en tentant de se protéger pour sacrifier les autres membres du bureau, le premier vice-Président du Sénat, le sénateur Samy Badibanga, après avoir recueilli près de 30 signatures pour faire tomber d’autres collègues membres du bureau, les choses se sont retournées contre lui, car la pétition pour le faire tomber a déjà obtenu 50 signatures et les Sénateurs continuent de signer.

De l’autre côté, on accuse les membres du bureau du Sénat de corrompre les sénateurs moyennant 10.000$, pour obtenir les signatures d’une pétition contre Samy Badibanga, ajoute le tabloïd.

Concernant l’insécurité dans l’Est de la RDC, le député Iracan Gratien met à nu la « complicité » de certains officiers militaires. Cet élu du Peuple, contacté par 24h.cd, alerte sur la menace qui pèse sur les provinces de l’Itiru Nord-Kivu et Sud-Kivu et la collaboration des certains officiers militaires et les leaders des mouvements armés.

Pour sa part, Congoprofond.net renseigne que la police nationale congolaise, commissariat provinciale de l’Ituri, a mené une opération de bouclage dans la nuit du mercredi à jeudi 7 janvier 2021 dans la localité de Lengabo, à 4 km au sud de Bunia sur l’axe Bunia -Marabo. A l’issue de celle-ci, 67 personnes, dont 3 mineurs, ont été interpellées, une arme Ak47, 11 munitions et une importante quantité des chanvres saisies.