Insécurité au Nord-Kivu : la crise de confiance entre la population et l’armée profite aux ADF


La crise de confiance entre la population et l’armée profite à l’ennemi qui est notamment le groupe rebelle ougandais des ADF. Le président du conseil local de la jeunesse du secteur de Ruwenzori, Bernard Kasereka Muke, l’a affirmé mercredi 10 février, lors de l’échange entre les jeunes représentants de plusieurs localités du secteur de Ruwenzori, et quelques responsables de la cellule de sensibilisation du secteur opérationnel 1 Grand Nord. 

« On a vu que si on continue dans cette allure de crise de confiance où la population n’a plus besoin d’approcher l’armée et l’armée qui commence à prendre tout le monde comme un collaborateur des ADF, on ne va pas vaincre l’ennemi », a laissé entendre Bernard Kasereka. 

Selon lui, cette crise de confiance serait à l’avantage de l’ennemi « qui est en train de vouloir diviser, de terroriser, et est en train d’appauvrir la région. » 

Les jeunes et l’armée ont échangé sur la crise sécuritaire qui ronge le secteur de Ruwenzori et surtout la faillite du mariage civilo-militaire dans cette entité du secteur de Beni, plongée depuis plus de deux mois dans l’insécurité grandissante. 

Un dialogue franc, qui a réjoui le président du conseil local de la jeunesse du secteur de Ruwenzori : 

« Heureusement, à cet espace où on a eu à rencontrer les autorités militaires, elles ont compris que le défi est à plusieurs niveaux. D’abord, le niveau logistique, où le gouvernement lui-même ne veut pas bien ravitailler l’armée, et nous la population on n’est pas en train de bien fournir les informations pour que l’armée sache qui collabore avec les ADF et qui ne collabore pas avec les ADF. »  

Trois officiers militaires ont pris part à cette rencontre : le colonel Assani Modeste, coordonnateur de la cellule de sensibilisation, le major Padiri, son adjoint, ainsi que le lieutenant Antony Mwalushayi, porte-parole des opérations Sokola 1. 

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