RDC : le gouvernement ne devrait pas être astreint à l’investiture au préalable par le Parlement (Sessanga)

Il faut supprimer la disposition qui astreint le gouvernement à une investiture préalable du parlement, propose le député national Delly Sessanga. Dans un entretien accordé mercredi 17 mars à Radio Okapi, il pense que cela éviterait la perte de temps pour l’entrée en fonction du gouvernement. Cette idée est contenue dans la pétition du parti politique Envol, concernant la révision de la Constitution. 

« Nous avons pensé dans la pétition de l’Envol, pour réviser la constitution, une fois que le Premier ministre est nommé, il forme son gouvernement. Celui-ci vient présenter son programme et s’il n’y a pas de motion de censure contre ce gouvernement, ce gouvernent est réputé être entrer en fonction », souhaite M. Sessanga. 

Il estime que la chose qui complique aujourd’hui, c’est le fait d’astreindre le gouvernement à l’investiture, en l’absence même d’une motion de censure. 

« Cela conduit à des surenchères pour lesquels d’ailleurs les acteurs politiques ne sont même capables d’aller jusqu’au bout », déplore le député national. 

Delly Sessanga insiste pour rationnaliser, dans l’avenir, le mode d’entrer en fonction du gouvernement.  

« Le gouvernement étant investi par l’assemblée nationale ça conduit généralement à des négociations politiques d’apothicaires sur des détails, le partage des postes qui prennent le pas même sur le programme que groupe doit défendre ensemble. L’une des solutions, c’est de combiner deux mesures. Il faut faire évoluer progressivement notre mode de scrutin proportionnel vers un scrutin majoritaire afin d’avoir des majorités compactes. De l’autre côté, c’est de supprimer cette phase d’entrer en fonction du gouvernement qui l’astreint à une investiture du parlement », soutient-t-il. 

Le député national, Delly Sessanga, estime que la RDC est un pays qui doit tourner totalement 24 heures sur 24, avec son gouvernement et toutes les autres institutions. 

Pour lui, tous les acteurs impliqués dans la formation du gouvernement doivent se ressaisir et se mettre en tête que tout le monde ne doit pas faire partie du gouvernement. 

Les acteurs politiques sont indexés comme ceux qui sont à la base du retard pris dans la formation du gouvernement Sama Lukonde. Trente et un jours sont passés depuis que Jean-Michel Sama Lukonde a été nommé Premier ministre mais son gouvernement n’est toujours pas connu du peuple congolais. 

La gestion du pays est quasi à l’arrêt. Un frein donc pour la réalisation des attentes des citoyens. 

 

 

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