Violences au Kasaï : Bacre Ndiaye pointe des «lenteurs» et «blocages» dans des poursuites judiciaires

Bacre Ndiaye, membre de l’Équipe d’experts internationaux sur la situation du Kasaï, estime que le problème d’effectif dans la justice militaire ainsi que certaines pesanteurs ne facilitent pas le travail contre l’impunité dans cette région qui a connu des terribles violences entre 2016 et 2017. 

Invité de Radio Okapi jeudi 1er avril, il estime que peu de progrès ont été accomplis dans la lutte contre l’impunité au Kasaï. 

«La crise de Kamuina Nsapu remonte à 2017. Nous sommes en 2021. A ma connaissance, une seule personne a été jugée et condamnée à perpétuité. Et cela remonte à ce mois. Ce qui veut dire que pour le moment, c’est l’impunité qui caractérise la sanction des graves crises de guerre, des crimes contre l’humanité et d’actes indicibles qui ont été commis au Kasaï pendant cette crise», explique-t-il. 

L’expert onusien fait savoir qu’en plus du manque d’effectif au sein de la justice militaire, «des lenteurs» sont également à signaler. 

«Quand il s’agit de mener à bien des commissions rogatoires ça peut prendre même plusieurs mois sinon plus d’un an. Donc, il y a des phénomènes de blocage qu’on peut constater et qui, à mon avis, ne peuvent pas se justifier seulement pas le sous-effectif», déplore Bacre Ndiaye. 

Il est interrogé par Honoré Misenga. 

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