RDC : nouveau sit in des élèves devant la mairie de Beni

Plusieurs élèves en uniformes de classe sont de nouveau assemblés ce jeudi 22 avril devant la mairie de Beni (Nord-Kivu). Il s’agit de leur deuxième sit in pour réclamer le retour de la paix, la reprise des cours sans interruption et la présence du président Félix Tshisekedi dans la région pour décanter la situation sécuritaire.

Les manifestants brandissent des calicots sur lesquels il est écrit notamment : « Non à la guerre, oui à l’éducation », « La paix ou rien. C’est assez ! M. le Président, venez répondre à notre inquiétude », « Non aux recrutements des enfants dans les groupes armés, on veut aller à l’école ».

Exceptionnellement pour ce jour, ils ont été accompagnés par quelques-uns de leurs parents ainsi que la population de la ville de Beni.

Martine Riziki, l’une de ces élèves, s’exprime sur le sens de leur manifestation :

« Nous réclamons d’abord notre droit, nous avons le droit d’étudier dans une situation de paix. Nous voulons que le président puisse venir ici à Beni, comme nous l’avons appelé. Nous avons besoin de lui exprimer ce que nous voulons. Nous voulons que le président Félix Antoine Tshisekedi puisse venir ici à Beni pour écouter ce que nous avons à lui dire. »

Si M. Tshisekedi ne vient pas à Beni, les manifestants – munis de lampes tempêtes - permettent de rester campés « à la mairie, jusqu’à ce qu’il puisse venir. On va dormir ici. Même si la police va crépiter des balles, on va mourir pour notre pays, on va rester ici. »

Les élèves disent en avoir mal de l’insécurité qui perdure dans cette région. « Nous pleurons, nous restons orphelins chaque jour, nous n’avons pas des maisons, nos parents sont assassinés et nos maisons brûlées. Nous n’allons pas continuer à vivre comme ça dans cette situation », poursuit Martine Riziki.

La police a encadré cette manifestation pour éviter toute infiltration dans les manifestants en bleu et blanc mais aussi prévenir tout dérapage.

Lors de leur précèdent sit in lundi dernier, Ils avaient, à travers un mémorandum remis au maire, invité le Chef de l’Etat à venir à Beni dans les 72 heures. Dans le même document, ils dénonçaient également la suspension des cours depuis deux semaines, à cause des manifestations populaires.

L’autorité urbaine, qui avait reçu le memo, avait rassuré que le document serait transmis au destinataire.

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