Etat de siège : la société civile du Nord-Kivu émet des craintes

La société civile a émis samedi 1er mai 2021des craintes par rapport à la mesure prise la veille par le chef de l’Etat en décrétant un état de siège pour les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri. Le vice-président de cette structure propose déjà le remplacement de toutes les unités des militaires qui sont déjà déployées à Beni et en Ituri.

Pour Vicar Batundi Hangi, vice-président de la société civile de Goma, avec cette mesure d’état de siège, il y a risque d’enregistrer une montée en flèche des cas de violations de droits de l’homme, si des mesures d’application plus appropriées ne sont pas prise. Il craint en outre, que cette mesure n’ouvre une brèche pour restreindre totalement certaines libertés, notamment de la presse :

« Vous avez suivi ce qui s’est passe à Beni avec le sit-in des enfants. Les enfants sans armes ont été violements réprimés, il y a eu beaucoup des blessés avec des cas d’arrestations. Imaginez-vous un état de siège avec ces mêmes éléments ! Donc, ça va produire plus des conséquences. »

Il recommande au gouvernement de mettre en place un système d’alerte efficace pour dénoncer tout dérapage des agents et militaires qui auront cette responsabilité.

« Il y a risque d’avoir plusieurs barrières à travers la province, et qui dit barrière chez nous, ce sont des tracasseries, des violations de droits de l’homme, des menaces. Il faut prévoir déjà des sanctions sévères. Il faut procéder au remplacement des tous les militaires se trouvant en Ituri et au Nord-Kivu, parce si on applique l’état de siège avec les mêmes militaires ça ne produira rien comme résultat », insiste-t-il.

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