Nord-Kivu : JED dénonce le meurtre d’un journaliste à Masisi

L’ONG Journaliste en danger (JED) se dit profondément choquée par le meurtre d’un journaliste par deux hommes armés non identifiés dans la localité de Kitshanga, le dimanche 9 mai vers 23 h locales, dans le territoire de Masisi au Nord-Kivu. C’est ce qu’indique le communiqué de cette ONG, publié lundi 10 mai. 

Selon les différents témoignages recueillis par JED, Barthelemy Kubanabandu  Changamuka, journaliste-animateur de l’émission "Sécurité alimentaire" diffusée sur les ondes de la Radio communautaire de Kitshanga (CORAKI FM), a été attaqué à son domicile par deux hommes armés en tenue civile qui lui ont tiré, à bout portant, huit balles. 

Après avoir commis  leur forfait, ces assaillants ont pris le téléphone portable du journaliste avant de prendre fuite.  

Barthelemy Kubanabandu Changamuka (23 ans) venait de présenter à 19 heures son émission consacrée à l’obésité alimentaire. Après avoir terminé son émission, le journaliste se fait accompagner à son domicile par un de ses amis. 

C’est au moment où ils allaient se séparer qu’ils ont vu surgir deux personnes armées de la parcelle du journaliste.  Son compagnon a réussi à se sauver en courant dans la maison, tandis que Barthélémy Kubanabandu a été neutralisé. Après avoir reçu huit balles, le journaliste a immédiatement succombé à ses blessures. 

Un compagnon traumatisé  

« J’ai l’impression que Barthelemy Kubanabandu était filé par ces hommes armés. Il a été donc ciblé. Le matin, il n’avait pas envie d’aller à sa rédaction. Il doutait d’aller présenter son émission. Il s’y était quand même rendu. Il ne m’a jamais dit qu’il recevait des menaces ou qu’il avait un problème avec des gens ici à Kitshanga », a indiqué le compagnon et témoin de ce meurtre; avant de poursuivre: 

« Nous étions surpris de voir deux personnes armées débarquer chez lui dans l’obscurité. Ils n’ont rien dit quand ils étaient arrivés. Et, quand j’ai vu une arme, j’ai couru dans la maison en laissant mon ami dehors. Après l’avoir achevé avec 8 balles tirées dans les jambes, la poitrine, les mains et les cuisses, ces hommes armés ne lui ont rien demandé. Ils ont simplement pris son téléphone portable ».        

Pour JED, il est important qu’une enquête sérieuse soit immédiatement ouverte pour élucider les circonstances de ce meurtre ainsi que punir les auteurs. 

JED estime que cette enquête urgente des nouvelles autorités politiques et sécuritaires de la province serait un signal fort dans la lutte contre l’insécurité qui prévaut dans cette province. 

 

 

Lire aussi sur radiookapi.net: