Ouverture à Kinshasa de la première conférence sur le tourisme mémoriel

La première conférence sur le tourisme mémoriel s’est ouverte vendredi 21 mai 2021 à Kinshasa. Cette rencontre initiée par la Fondation Eric Impion a rassemblé une centaine de participants pour réfléchir autour du thème : « repenser, reconsidérer le patrimoine historique et mémoriel de la traite négrière en Afrique centrale ». Le tourisme mémoriel met notamment un accent particulier aux sites historiques et patrimoines d’un lieu, a expliqué M. Eric Impion, président de la fondation qui porte son nom.

Dans son intervention, le Pr Amzat Boukari-Yabara a souligné que « l’Afrique se résume au Kongo, ou Congo. »

Selon lui, la RDC est au centre de l’Afrique, et celle-ci est au centre du monde, ce qui revient à dire que la RDC est au centre du monde.

Evoquant la question de la traite négrière, la traite des noirs, il rappelle que « tout a commencé en RDC, vers le XVe et XVIe siècle avec les Portugais. »

Pr Amzat, d’origine béninoise et martiniquaise invite la RDC à développer le tourisme :

« Au Congo, il y a une Egypte dormante ou potentiel. J’appelle à tous les Congolais y compris la diaspora à développer le tourisme économique. »

Son

Pour sa part, le sénateur Didier Mumengi dit rêver d’un Congo, un pays à mille couleurs.

Il pense qu’en RDC, le village de Shango sera réhabilité. « C’est là que les mathématiques ont été inventées », rappelle-t-il.

Didier Mumengi souhaite aussi la réhabilitation du parc Upemba, dans le Kongolo, ou encore du stade Tata Raphaël qui serait rebaptisé stade Mohamed Ali (pour avoir abrité le combat du siècle en 1974, entre deux boxeurs américains, Georges Foreman et Mohamed Ali).

C’est à Inkisi (lieu mystique), dans le Kongo-Central qu’a eu naissance du « Muntu », considéré dans ses dimensions d’homme et femme, et de la musique de la Rumba, s’est-il remémoré.

Son

Cette première journée de la conférence sur le tourisme mémoriel a connu la participation de deux afro-descendants, venus tous des Etats-Unis d’Amérique. L’un d’eux ne doute pas que ses origines seraient en RDC, au regard de la généalogie de ses grands-parents, déportés du Royaume Kongo.