Certains produits vivriers en provenance de Goma (Nord-Kivu) deviennent rares à Kinshasa, à la suite de l’éruption volcanique du Nyiragongo. Plusieurs opérateurs du secteur alimentaire ont affirmé, samedi 5 juin à Radio Okapi qu’ils sont en rupture de stock de la viande, les fromages, les tilapias, les pommes de terre et les saucisses notamment.
Selon eux, les produits en provenance de Goma deviennent rares faute de ravitaillement et à la suite de la fermeture de l’aéroport de Goma. Ce qui met en difficulté les transporteurs aériens et des commerçants.
« Ça nous met vraiment en difficultés. Nous recevons beaucoup de commandes, mais nous ne savons pas servir nos clients », a déploré une vendeuse de la maison « Aliment de la Rdc » à Kintambo.
Même situation à l’alimentation « Yesu ni Jibu », implantée dans la commune de Bandalungwa.
Depuis Goma, Félix Okaso, chef de base de Serv’Air, une des principales compagnies de fret, explique que l’impraticabilité des routes constitue la principale difficulté pour approvisionner Kinshasa.
« Le grand problème, la province est presqu’enclavée. Nous utilisons des Boeings qui ne parviennent pas à atterrir à Bukavu [Sud-Kivu]. La seule piste qu’on pouvait exploiter est celle de Kisangani. La route Goma-Kisangani est impraticable, Kindu-Goma aussi est impraticable, nous sommes bloqués », a ajouté Félix Okaso.
De nombreux Kinois, friands des produits de Goma disent attendre impatiemment la reprise des activités à Goma et la réouverture de l’aéroport [Le premier ministre Sama Lukonde a annoncé samedi 5 juin dans la soirée que l’aéroport était déjà rouvert].
Soutien du gouvernement et du FPI
Les conséquences économiques de l’éruption volcanique de Nyiragongo sont incalculables, a déclaré Chantal Mawazo, directrice générale des Alimentations du Kivu et promotrice de la Fondation Amour pour Mon Pays et pour le Prochain.
Lors d’un point de presse tenu vendredi ici à Kinshasa, elle a expliqué que l’éruption volcanique a entrainé une rupture de stocks entre les opérateurs économiques et les clients basés dans la ville de Kinshasa, par rapport à certains produits.
Elle appelle le gouvernement et le Fonds de promotion de l’industrie (FPI) à soutenir les entrepreneurs congolais principalement impactés par cette catastrophe naturelle.
Suivez Chantal Mawazo dans cet extrait sonore :
